Ouagadougou, 10 juillet 2025 (Globinfos.net) — Le gouvernement burkinabè a adopté un décret instituant un nouveau Comité national de lutte contre le tabac (CNLT). Ce texte, publié en juillet 2025, remplace celui de 2011, avec des innovations majeures pour renforcer la gouvernance, la coordination multisectorielle et l’efficacité des politiques antitabac.
Une structure élargie et inclusive
Présidé par le ministre de la Santé, le nouveau CNLT compte plus de 40 membres issus des ministères (Santé, Sécurité, Commerce, Éducation, Environnement, Finances, Justice), d’organismes spécialisés (INSP, ANSSAET, Conseil supérieur de la communication), de professionnels de santé (cardiologie, pneumologie, santé mentale), de la société civile, de l’OMS et des confessions religieuses (musulmane, catholique, protestante et coutumière).
L’intégration des collectivités territoriales, via un représentant des municipalités, marque une avancée communautaire importante.

Le décret élargit les attributions du CNLT, désormais instance nationale de pilotage, coordination et suivi. Ses missions couvrent : La coordination multisectorielle, y compris contre les nouveaux produits (chicha, cigarette électronique) ; La protection des jeunes, des femmes et des enfants ; Le suivi des engagements internationaux ; La production d’un rapport annuel au ministre de la Santé.

Une organisation technique modernisée
Un Secrétariat technique permanent, rattaché à la Direction générale de la santé publique, est chargé de : Préparer, exécuter et suivre les décisions du Comité ; Élaborer plans d’action, bilans et archives ; Assurer une veille technique sur la lutte antitabac.
Des groupes de travail thématiques peuvent être créés avec l’appui de personnes ressources. Le Comité siègera deux fois l’an, avec possibilité de sessions extraordinaires. Chaque session fera l’objet d’un rapport officiel transmis aux autorités.
Réactions des acteurs clés
Valentine ZOUNGRANA, coordonnatrice du REJAT-BF : « C’est une très bonne nouvelle ! Ce décret montre un réel engagement des autorités. Il renforce la cohérence et l’inclusivité de l’action publique. »
Sur l’implication du REJAT : « Nous soutenons cette nouvelle orientation. L’implication des jeunes, femmes, leaders religieux et collectivités est un signal fort. Nous accompagnerons les campagnes de sensibilisation et la mise en œuvre sur le terrain. »
Hamado SALBRE (UACT) : « Ce texte simplifie notre travail de sensibilisation et intègre plusieurs de nos recommandations. Tous les membres de l’UACT se mobiliseront pour assurer son application effective. »
Éric DOYÉ, chef du service de l’éducation pour la santé : « Le décret modernise la gouvernance et améliore la redevabilité grâce au secrétariat technique et aux rapports annuels. »
Un cadre légal et financier renforcé
Le fonctionnement du CNLT est désormais budgétisé par l’État, garantissant sa pérennité. Le nouveau décret abroge celui du 30 décembre 2011 (n°2011-1050) et s’inscrit dans la continuité de la loi n°040-2010/AN du 25 novembre 2010.
Mamourou BENAO ✍️ REJAT pour Globinfos.net
Les prochaines étapes de mise en œuvre de ce décret avec Le REJAT et Globinfos


