Cri de cœur de Jean-Victor Ouédraogo CG du 7e SIAEL : « Il faut tout faire pour éloigner le pays des hommes intègres du marasme alimentaire »
Portes ouvertes pour la 7e édition du Salon international de l’agriculture, de l’environnement et de l’élevage (SIAEL) 2024 qui se tient sous le thème « Impact de la crise sécuritaire sur le secteur agro-sylvo pastoral : état des lieux et perspectives » avec le Mali comme pays invité d’honneur. Le top départ des activités a été donné par le Premier ministre, chef du gouvernement Dr Apollinaire JoachimSon de Tambéla patron dudit événement en présence de la marraine Mme l’ambassadeur des Pays-Bas au Burkina Faso.
En effet, après le mot d’encouragement et de bienvenue du PDS de la commune rurale de Komsilga où se tient le 7e SIAEL, vînr le tour de M. Jean Victor Ouédraogo de donner les détails en sa qualité de commissaire général du SIAEL. « Ce salon vise à accélérer le processus de professionnalisation des acteurs du monde rural, de donner plus de visibilité à toutes les chaînes de valeur de l’agriculture, l’élevage et de l’environnement, mettre en valeur, l’interdépendance de ces domaines voir, susciter la compétitivité entre les différents secteurs socio-professionnels du monde rural », a contextualisé le commissaire général des SIAEL.
Dans son discours, Jean-Victor Ouédraogo a annoncé l’institutionnalisation des prix Kuūri (daba en langue mooré) désormais un axe majeur de ce salon fois de primer les différents acteurs. Trois prix officiels seront donc à l’affiche notamment le (Kuūri d’or, d’argent et de bronze) et d’autres prix spéciaux.
Quoi de plus sauteur pour l’ambassadrice des Pays-Bas au Burkina Faso, Esther Loeffen qui salut l’initiative, non seulement en sa qualité de marraine, mais également en sa qualité d’ambassadrice et Norvégienne fille de producteurs. Les Pays-Bas ont une grande expérience dans le domaine de l’agriculture, pour cela, elle se réjouit et partage des expériences en ces mots :« Même si on est un petit pays, on s’est développé à travers l’agriculture aussi. Et donc c’est un échange de connaissances qu’on amène ici, surtout au niveau rural parce que c’est là, on va pousser le développement et où on va aussi renforcer la résilience communautaire. Nous sommes aussi prêts à accompagner la ruralité, les ménages ruraux dans leur agriculture, mais aussi dans les autres domaines qui sont importants pour les foyers ruraux ».
C’est suite à ces propos, que le discours du pays invité d’honneur sera livré par le ministre malien de l’élevage et de la pêche, M. Youba. D’emblée, il a fait observer que les pays de l’AES ont beaucoup de ressources ; ressources en eaux, ressources animales, ressources de tout genre. Mais ce qui manque vraiment à ces pays, c’est l’intensification de l’exploitation de ces ressources en bon escient. « Et nous pensons que pour atteindre la sécurité alimentaire et nutritionnelle, il est important de mettre l’accent sur le développement de l’agriculture de façon intensive, mais aussi la mécanisée parce que nous ne pouvons pas aujourd’hui au 3e millénaire continuer avec la houe où la daba », a regretté le ministre malien de l’élevage et de la pêche.
L’autorité burkinabé est consciente de ce que, les producteurs, les transformateurs, les commerçants et acteurs des produits agro sylvo pastoraux sont les moteurs de l’offensive agro sylvo pastorale 2023-2025 lancé par le gouvernement du pays des hommes intègres sous la houlette du président Capitaine Ibrahim Traoré. C’est le ministre délégué en charge des ressources animales burkinabé Amadou Dicko qui l’établi ainsi tout en avouant qu’il est crucial de reconnaître l’apport essentiel de leurs partenaires techniques et financiers en seconde ligne.
Car cela ne tient pas, la contribution du gouvernement selon le ministre délégué pour l’atteinte des objectifs de souveraineté alimentaire s’est matérialisée avec la création récemment d’un fonds d’une valeur de 47 milliards de Francs CFA pour les trois premières années pour financer les paysans.
« Ce fonds vise à faciliter l’accès aux financements des acteurs de la filière agricole, animale et végétale. Certes, le secteur agro-pastoral et le monde rural ont été durablement touchés par les effets de l’hydre terroriste au cours de la dernière décennie, mais ce terrorisme ne pourra jamais ébranler la force et la résilience du peuple burkinabé. Les produits exposés ici témoignent de la persévérance et du travail acharné des agriculteurs burkinabé et le gouvernement reconnaît et salue ces actions de résilience », a le martelé M.le ministre délégué.
Outre les expositions, les partages de connaissances, les rencontres B to B et panels y sont au rendez-vous dans c’est une semaine du 7e édition du SIAEL 2024.
Mamourou BENAO ✍🏼