« Permettez-moi avant tout propos et au nom de Monsieur le Ministre de la Santé et de l’Hygiène Publique empêché, de souhaiter aux délégations du Mali, de l’Union des Comores et à l’équipe dirigeante de Santé Diabète, la bienvenue à Ouagadougou dans le cadre du dialogue inter-pays sur les projets et programmes de lONG Santé Diabète. Nous remercions lONG Santé Diabète pour le choix porté sur notre pays, malgré le contexte sécuritaire difficile. Cela témoigne de votre engagement sans faille à faire reculer le poids de cette maladie au sein de nos populations.». À c’est termes, la Secrétaire Générale du Ministère burkinabè de la Santé et de l’Hygiène Publique, Dr Estelle Dembelé a donné le ton pour le début des travaux entrant dans le cadre du dialogue inter-pays sur les projets et programmes de lONG Santé Diabète, ce mardi 27 septembre 2022 à Ouagadougou.
72 heures durant soit les 27, 28 et 29 septembre, des experts, OSC et spécialistes de la chaine sanitaire en l’occurrence ceux œuvrant dans la lutte contre le diabète venus des Comores et du Mali réfléchiront sur des solutions à même d’endiguer les goulots d’étranglement dans cette lutte.
Le diabète constitue un véritable problème de santé publique avec son corolaire de conséquences graves tant sur le plan sanitaire, économique que social. Avec 537 millions de diabétiques dans le monde en 2021, c,est désormais 1 adulte sur 10 qui est touché par cette pandémie selon la Fédération Internationale du Diabète. La situation est particulièrement préoccupante en Afrique, a chiffré la SG du Ministère burkinabè de la Santé et de l’Hygiène Publique burkinabè.
« En effet, selon les mêmes estimations, notre continent connaitrait la plus forte progression de la maladie, passant de 24 millions de diabétiques en 2021 à 55 millions en 2045 soit une progression de 129% (Diabètes Atlas, 10ème édition. International Diabètes Fédération IDF, 2021). Au Burkina Faso, la prévalence du diabète est passée de 4,9% en 2013 à 7.6% en 2021 selon les résultats de l’enquête STEPS. A cette situation déjà compliquée, il convient désormais d’associer les comorbidités au VIH/Sida et à la tuberculose. Face à une telle situation, le Ministère de la santé et de lHygiène Publique a mis en place depuis 2018, une Direction pour la prévention et le contrôle des maladies non transmissibles et a élaboré une stratégie de lutte contre les maladies non transmissibles. Ce plan est en cours de révision afin de prendre en compte les données récentes et des stratégies innovantes validées au niveau international.», a informé Dr Dembelé.
Et d’ajouter que le Gouvernement du Burkina faso est conscient que la question de la santé est une priorité régalienne de l’État et soutient toutes les initiatives qui contribuent à la résorption des problèmes de santé de sa population. C’est dans ce sens que le ministère de la santé soutient les actions de lONG santé diabète qui, depuis 2013 travaille en tandems avec les services techniques à l’amélioration de la prise en charge du diabète au Burkina Faso.
Pour la SG du Ministère de la santé, la lutte contre les maladies non transmissibles nécessite l’engagement de plusieurs secteurs de développement et ne saurait être l’apanage des seuls professionnels de santé. « Ainsi, la Société Civile et les partenaires techniques et financiers sont invités à soutenir des projets innovants et inclusifs. C’est le lieu pour moi, de remercier ceux qui permettent à lONG Santé Diabète de dérouler ses programmes dans nos pays. Les programmes mis en oeuvre au Burkina Faso, au Mali et en Union des Comores, se nourrissent à la fois de la longue expérience de l’ONG Santé Diabète et des contributions des systèmes de santé publique », dixit Dr Dembelé tout en invitant les acteurs de ce cadre à de franches échanges.
Ancien chef de médecine interne responsable de la lutte contre le cancer par ailleurs coordonnateur technique de l,ONG santé diabète au Burkina Faso, Dr Drabo rappel que LONG santé diabète, depuis plusieurs années a des programmes Trionaux dans les trois pays participants de ce colloque à savoir, les Iles du Comores, le Mali et le Burkina Faso. Ces programmes a-t-il dit, visent à l’amélioration de la prise en charge et la qualité des soins pour les personnes diabétiques. « Chaque année nous faisons un atelier inter pays pour un partage d’expérience entre les trois pays, parce que chaque pays a sa spécificité dont la mise en œuvre peut être difficile et différente. C’est la raison pour laquelle cet atelier inter pays nous permet de passer en revue l’ensemble des activités qui se sont dérouler dans les trois pays afin de voir les forces, les faiblesses, les différents points qui se sont améliorer», a-t-il contractualisé.
Pour le Directeur Général de LONG Santé Diabète Stéphane bésançon, l’avantage de ce conclave annuel, c’est de pouvoir partager les expériences et de pouvoir s’enrichir de ce qui fonctionne dans un pays et savoir pourquoi ça marche bien d’un cote et pourquoi ça marche moins de l’autre coté et prendre un vrai partage pour améliorer toutes les interventions dans les trois pays et vraiment renforcer la lutte contre le diabète a la fois cote système de santé et côté prévention. Ajoute-t-il que, cela permet aussi aux différents acteurs des Ministères et des différents hôpitaux d’échanger entre eux pour avoir de nouvelles idées et pouvoir promouvoir de nouvelles approches.
Mais quelle est l’état des lieux en termes de lutte contre le diabète au Burkina Faso, Mali et aux Îles Comores? Répondant à cette interrogation le DG bésançon invite les acteurs de la chaine à plus actions.
✍️M.B