Une panne sans précédent. Pendant plus de six heures lundi soir, Facebook, Messenger, Whatsapp et Instagram ont été inacessibles avant un retour à la normal dans la nuit. Facebook a fini par indiquer tard lundi soir dans un communiqué que la panne majeure de ses réseaux et messageries avait été causée par un « changement de configuration défectueux » de ses serveurs.
« Les personnes et les entreprises dans le monde dépendent de nous pour rester connectés », a noté le groupe jusque là peu loquace sur l’incident exceptionnel. « Nous présentons nos excuses à ceux qui ont été affectés », a ajouté Facebook, soit potentiellement plusieurs milliards de personnes selon divers experts en cybersécurité.
Les problèmes techniques ou de cybersécurité qui bloquent temporairement l’accès aux sites et applications ne sont pas rares, mais la durée et l’ampleur de cette interruption de quatre plateformes utilisées tous les mois par quelque 3,5 milliards de personnes en font un incident majeur, qui tombe très mal pour la firme de Mark Zuckerberg.
Chute du titre en Bourse, plus de 6 milliards de perte pour Zuckerberg
Elle traverse en effet l’une des pires crises sur sa réputation depuis deux semaines, à cause d’une ancienne ingénieure, Frances Haugen, qui a accusé le groupe de choisir « le profit plutôt que la sûreté » de ses utilisateurs, dans un entretien diffusé par la chaîne CBS dimanche.
La fortune du richissime Mark Zuckerberg, co-fondateur de Facebook, a fondu de plus de 6 milliards de dollars en quelques heures après une chute du titre en Bourse. Poids lourd du Nasdaq, Facebook a plongé de 4,89% à 326,23 dollars, cumulant les déboires entre les accusations d’une lanceuse d’alerte sur la politique du groupe et une panne majeure affectant l’accès à ses réseaux et messageries de plusieurs millions de ses utilisateurs. Depuis ses sommets début septembre, le titre a perdu 15%.
Le réseau social est d’abord en butte aux accusations d’une lanceuse d’alerte qui va témoigner devant le Congrès mardi pour affirmer que Facebook choisit « le profit plutôt que la sûreté ». Des recherches internes au groupe ont montré que son réseau social Instagram a des effets négatifs sur le moral des adolescentes.
Source : Le Parisien