« Zéro palu! Je m’engage » : un plan de plaidoyer du SP/Palu et ses partenaires en appui à la lutte contre le palu au Burkina
Le Secrétariat permanent pour l’élimination du paludisme (SP/Palu) a organisé un atelier de dissémination d’un document de plaidoyer en appui à la lutte contre le paludisme, ce jeudi 23 mai 2024 avec l’appui technique et financier de Speak Up Africa, à Ouagadougou.
Le paludisme est l’une des principales causes de morbidité et de mortalité au Burkina Faso. Les données de 2022 du Système national d’information sanitaire indiquent que le paludisme est le principal motif de consultation et d’hospitalisation, avec 11 656 675 cas, dont 539 488 cas graves. Les enfants de moins de 5 ans et les femmes enceintes sont les plus touchés, avec 4 243 décès (dont 2 925 enfants de moins de 5 ans et 37 femmes enceintes). C’est ainsi qu’aux côtés des multiples interventions du Gouvernement et ses partenaires pour réduire le fardeau de cette maladie, qui est traitable et évitable, un plan de plaidoyer national a été élaboré, visant à mobiliser les acteurs clés, les ressources endogènes et à promouvoir des actions concertées, s’inscrivant en droite ligne avec les soutiens d’efforts d’élimination du paludisme à l’horizon 2030. Ce plan de plaidoyer porte sur les trois principaux axes de l’initiative « Zéro Palu! Je m’engage » à savoir l’engagement politique, l’engagement du secteur privé et l’engagement communautaire.
La dissémination dudit document a regroupé une cinquantaine de participants issus de structures parties prenantes autour d’un atelier organisé, ce jeudi 23 mai 2024 à Ouagadougou, par Secrétariat permanent pour l’élimination du paludisme (SP/Palu) avec l’appui technique et financier de Speak Up Africa
Pour les organisateurs, il faut davantage, des synergies à tous les niveaux en vue de renforcer et de pérenniser les moyens et les interventions mis en œuvre dans le cadre de cette lutte contre le paludisme au pays des hommes intègres. Et la dissémination de ce plan de plaidoyer riche de 43 activités prenant en compte toutes les cibles sociopolitiques burkinabè en est une.
En effet selon la coordinatrice de Speak Up Africa, Roukietou Ouédraogo ce plan de plaidoyer vient en appui au programme gouvernemental de lutte contre le paludisme au Burkina Faso.
« En élaboration depuis 2022, la mise en œuvre de ce plan est évaluée à 253. 196 000 F CFA et vient en appui au plan stratégique de la lutte nationale contre le paludisme au Burkina Faso. Pour sa mise en œuvre effective, il se décline en 43 activités portant sur les études/productions d’évidences ; Audiences avec les cibles et alliés ; rencontres d’échanges et d’engagement avec les parties prenantes ; organisation de fora nationaux et d’évènements avec les parties prenantes ; soutien à des cadres de collaborations et réseaux ; Engagement de champions de la lutte contre le paludisme ; renforcement de capacités des acteurs ; Appuis aux campagnes nationales de lutte contre le paludisme ; renforcement de la production médiatique ; renforcement de l’engagement communautaire.» , a ainsi détaillé la coordinatrice de SpeakUpAfrica lors de sa présentation.
Avec ce plan, les acteurs fixent entre autres les objectifs de la priorité stratégique 3 tel l’engagement des OSC et Médias. Sois en objectif 1, amener au moins 75 % des OSC partenaires de la santé à intégrer des activités de lutte contre le paludisme dans leur plan d’action d’ici à 2025 ; en objectif 2: amener au moins 75 % des réseaux de journalistes/communicateurs actifs à intégrer la composante paludisme dans leurs plans d’actions d’ici à 2025; et en objectif 3 : amener au moins 75 % des médias à produire des sujets sur les activités de lutte contre le paludisme d’ici à 2025.
« En partageant donc ce plan national de plaidoyer pour la lutte contre le paludisme à toutes les parties prenantes, nous attendons par là faciliter non seulement son appropriation, mais aussi favoriser une approche collaborative et un engagement concret des parties prenantes envers le plan de plaidoyer national, en identifiant des opportunités d’action spécifiques pour assurer une mise en œuvre efficace et durable des initiatives de plaidoyer.», ont-ils affiché.
Il faut donc noter que la cinquantaine de participants issus des parties prenantes impliquées dans la lutte contre le paludisme, y compris les acteurs étatiques, les partenaires techniques et financiers, des organisations de la société, du secteur privé et des médias ont mûri des échanges visant à enrichir au mieux ce document déjà riche en idées d’appui au plan stratégique nationale de lutte contre le paludisme.
Les travaux de l’atelier ont été ouverts et clos par SP/Palu représentant le MSHP qui est coordonné les échanges et féliciter l’ensemble des participants et PTF en l’occurrence, SpeakUpAfrica s’en oublié les réseaux des médias notamment REMAPSEN et AJC/PD pour tous les efforts consentis.
✍️MAMOUROU BENAO au compte du REMAPSEN