Déclaration de l’ UNIR-MPS à l’occasion de la journée internationale de la presse
A l’occasion de la journée internationale de la liberté de presse, l’Union pour la renaissance Mouvement patriotique sankariste (UNIR-MPS) voudrait faire une halte comme à l’accoutumée pour jeter un regard critique sur le combat commun pour l’indépendance et la liberté de la presse au Burkina Faso.
En effet, le droit à l’information, à la libre expression et à la critique est une des libertés fondamentales de tout être humain. De ce droit du public à connaître les faits et les opinions procède l’ensemble des devoirs et des droits des journalistes. La responsabilité des journalistes vis-à-vis du public prime sur toute autre responsabilité, en particulier à l’égard de leurs employeurs et des pouvoirs publics, selon la déclaration des droits et devoirs des journalistes de 1971 à Munich. Ainsi donc, il n’y a pas de démocratie, pas d’Etat de droit sans des médias responsables.
Pour l’UNIR-MPS, la démocratie et l’Etat de droit sont des situations favorables qui permettent aux médias d’agir dans un esprit républicain aux cotés des acteurs politiques. La construction d’un Burkina Faso prospère et solidaire, sans clivages entre forts et faibles ; entre riches et pauvres, demeure la trame fondamentale des relations humaines. Car pour nous, une presse bâillonnée est un poison pour son peuple et étouffera par conséquent les manifestations de vérités et de ce que doit être la cité.
C’est pourquoi depuis la création de notre parti politique en 2000, nous avons toujours et au su de l’opinion nationale et internationale milité pour l’indépendance et la liberté de la presse. Et Voltaire ne disait pas le contraire lorsqu’il affirmait « Le droit de dire et d’imprimer ce que nous pensons est le droit de tout homme libre, dont on ne saurait le priver sans exercer la tyrannie la plus odieuse ».
Et contrairement à d’autres pays, la presse burkinabè s’investit dans le traitement de l’information sans complaisance et parti pris depuis la marche de notre histoire et qui constituent des éléments capitaux sans lesquels notre vivre ensemble serait une grande quête.
A cet effet, l’UNIR-MPS profite de cette occasion pour encourager les hommes et femmes de médias à poursuivre dans cette lancée de professionnalisme afin d’apporter, comme auparavant, leur contribution à l’éducation citoyenne de nos concitoyens et pour l’amélioration de la bonne gouvernance au Burkina Faso.
Il est important de souligner qu’au regard de la situation socio-politique au Burkina Faso marquée par la crise sécuritaire et le coup d’Etat du 24 janvier dernier, l’impartialité dans la couverture médiatique et la responsabilité sociale de chaque journaliste sont plus que jamais primordiales pour la cohésion et la paix dans notre pays. La presse est le pont qui relie la compréhension et le savoir. Elle est essentielle à l’échange d’idées entre les burkinabè et la réconciliation des cœurs.
C’est pourquoi, prenant connaissance de la déclaration des patrons de presse sur des tentatives de musellement de la presse par les nouvelles autorités, l’UNIR-MPS tient à inviter le Président de la transition et son gouvernement à respecter scrupuleusement les droits inaliénables de la presse.
L’UNIR-MPS les invite en outre à créer plutôt des conditions favorables permettant l’adhésion mutuelle et sincère de la presse dans la lutte contre le terrorisme et non un rapport de force dont aucun de nous n’en tirera profit.
Enfin, nous insistons, la presse est l’essence de la liberté, de la démocratie et de la justice sociale. Elle a besoin d’être protégée afin de mieux préserver notre liberté et notre dignité. Ainsi, en ce jour mémorable dédié à la presse, au nom de tous les militants de l’UNIR-MPS, je rends un vibrant hommage aux hommes et femmes des médias d’ici et d’ailleurs. J’ai également une pensée pieuse pour le journaliste Norbert Zongo et pour tous les journalistes à travers le monde disparus dans l’exercice de leur noble métier.
Avec le peuple, victoire !
Fait à Ouagadougou, le 03 mai 2022
Le Président de l’UNIR-MPS
Me Bénéwendé Stanislas SANKARA