Le Ministre d’Etat, ministre de la fonction publique, Basolma BAZIE a donné le ton d’ouverture des travaux de la première session extraordinaire de la commission consultative du travail de l’année 2023, dans cette matinée du jeudi 22 juin 2023 à Ouagadougou.
Cette session à laquelle prend par, des structures syndicales, administratives et partenaires sociaux, dont le patronat burkinabé.
L’ordre du jour de la présente session extraordinaire est consacré à l’examen des deux projets de textes suivants entre autres au projet de décret fixant les Salaires Interprofessionnels Garantis ; au projet de décret portant création, composition, attributions et fonctionnement d’une Commission Nationale du Salaire minimum Interprofessionnel Garanti.
Et au ministre de la fonction publique de réitérer que, le salaire est un élément important dans les relations professionnelles. C’est pourquoi il dit , la fixation du Salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) fait l’objet de réglementation.
Depuis l’adoption du décret N°2006- 655/PRES/PM/MTSS/MFB du 29 décembre 2006, fixant le salaire minimum interprofessionnel garanti à 30.684 F CFA, ce montant n’a pas connu d’évolution malgré le renchérissement du coût de la vie, a déploré le ministre d’État.
Au regard des insuffisances constatées dans le fonctionnement la relecture de la commission du SMIG, il est aussi envisagé décret y relatif en vue de permettre un meilleur fonctionnement, « Mesdames et messieurs, Chers Participants, l’importance de ces textes dans l’amélioration des conditions de vie des travailleurs, est aussi un gage de productivité des entreprises et participe à l’apaisement du climat social. Ainsi, je vous exhorte, mesdames et messieurs les membres de la Commission consultative du travail à une complaisance des textes qui vous sont soumis en examen. Au regard des compétences présentes et de l’importance de ces textes d’application pour le secteur privé, je ne doute pas de la richesse de vos contributions pour leur amélioration. C’est sur ces mots que je déclare ouverts, les travaux de la première session extraordinaire de la CCT de l’année 2023.» , a-t-il lancé.
L’Unité d’Action Syndicale (UAS), lui s’est réjouit de la tenue, ce jour, d’une session extraordinaire de l’année 2023 de la Commission Consultative du Travail (CCT) consacrée à l’examen d’un projet de décret fixant les Salaires minima interprofessionnels garantis (SMIG).
Ainsi, pour le porte-parole, ces projets viennent en réponse à une revendication que l’UAS a adressée au Gouvernement en mai 2021.
« Concernant la fixation du SMIG, nous avons le plaisir d’annoncer que des concertations bipartites entre les Centrales syndicales et le Conseil National du Patronat Burkinabé (CNPB) ont permis aux deux (02) parties de s’accorder sur le montant de quarante-cinq mille (45 000) francs CFA. C’est le lieu pour moi de saluer et remercier le CNPB pour son oreille attentive à nos doléances et l’esprit de concession dont il a fait montre. Certes, ce montant est en dessous des soixante mille (60 000) francs CFA demandés par l’UAS, mais il constitue un pas en avant qu’il faut savoir reconnaître. Du reste, les discussions au sein de la Commission Nationale du SMIG- qui sera mise en place à la suite de l’adoption du second projet de décret pourront nous permettre d’améliorer cette revalorisation salutaire les prochaines années.Bien entendu, l’adoption du projet de décret fixant les salaires minima interprofessionnels garantis devra nous conduire à l’ajustement des salaires minima conventionnels.Nous comptons sur le CNPB et le Gouvernement pour la prise de dispositions en vue de ces révisions.», a-t-il dit.
Assertion confirmée par Simon Sanou, le porte-parole du groupe employeur à cette session qui devrait durer 48 assorties de propositions et de plaidoyer en faveurs du travailleur burkinabé.
✍️BB.M