Renforcement de la lutte contre le tabac au Burkina Faso : des acteurs se forment à Koudougou
Le ministère de la Santé, à travers sa Direction de la Formation et de l’Éducation pour la Santé, organise du 11 au 14 novembre un atelier de renforcement des capacités à Koudougou, chef-lieu de la région du Centre-Ouest. Cette session, destinée à une trentaine de membres d’associations de lutte contre le tabac, telles que REJAT-BF, ACONTA et UACT, s’inscrit dans une initiative majeure pour contrer les effets dévastateurs du tabagisme au Burkina Faso, en collaboration avec l’UNFPA.
L’objectif de cet atelier est de fournir des outils pratiques aux participants et de promouvoir l’adoption du décret sur la prévention de l’ingérence de l’industrie du tabac au Burkina Faso.
Responsable du volet communication et éducation pour la santé au niveau de la Direction de la promotion et de l’éducation pour la santé DPES du ministère de la santé, Eric Doye dans son intervention inaugural a d’emblée mis en lumière les conséquences dramatiques du tabagisme, notamment les cancers (cancer bronchique, cancers ORL et de l’œsophage), ainsi que les complications cardiovasculaires. Il a également rappelé qu’environ 4 800 décès annuels sont directement liés au tabac, dont 1 300 concernent des victimes du tabagisme passif, souvent exposées involontairement à la fumée.
Cependant, selon Docteur Kangouye personne ressource , membre du comité national de lutte contre le tabac, bien que le Burkina Faso soit loin d’être un mauvais élève en matière de lutte contre le tabac, il reste des progrès à faire. L’État a déployé des efforts notables, mais plusieurs actions nécessitent un renforcement, notamment la mise en œuvre effective de certaines dispositions de la Convention-cadre de l’OMS pour la lutte antitabac (CCLAT).
Dans ce contexte, ces acteurs de la société civile jugent nécessaire de remettre les pendules à l’heure. Cette formation de 96 heures vise à doter les participants des connaissances et compétences nécessaires pour plaider plus efficacement en faveur de politiques de santé publique, tout en intensifiant la lutte contre le tabac, notamment par l’adoption et la mise en œuvre du décret visant à limiter l’influence des lobbies du tabac dans le pays.
Mamourou BENAO, représentant du REJAT-BF, a souligné l’importance de ces actions pour un avenir sans tabac au Burkina Faso.