REMAPSEN/BF: les membres outillés sur la vaccination et la nutrition infantile dans le pays
Le Réseau des médias africains pour la promotion de la santé et de l’environnement a avec l’appui de ses partenaires organisé un atelier d’information au profit d’une vingtaine de ses membres, sur la nutrition et la vaccination au Burkina Faso.
Déroulée le vendredi 17 mai 2024 à Ouagadougou, les initiateurs ont entre autres cité l’encourager des journalistes à produire des contenus sur ces thématiques de développement, comme objectif visé dans cette initiative.
La sexion burkinabè du Réseau des médias africains pour la promotion de la santé et de l’environnement (REMASEB) veut pallier un tant soit peu à la réticence des hommes et femmes des médias vis-à-vis des questions de santé notamment celles liées aux enfants. D’où l’atelier d’information, le vendredi 17 mai 2024 au profit d’une vingtaine d’hommes et de femmes de médias sur les plans nationaux de nutrition et de vaccination, initié par les responsables nationaux du réseau avec l’accompagnement de son partenaire, l’Unicef.
Qui de plus habilité que la DSF, Dr Valérie Marcella Zombré/Sanon pour ordonner le début de cet atelier ? Ce qu’elle fit tout en demandant assiduité et concentration aux participants
L’objectif principal comme tantôt souligné n’est rien d’autre pour le coordonnateur national du REMASEB, Boureima Sanga, que la formation des participants sur ces thématiques considérées comme des thématiques de développement, mais un peu complexes pour les traiteurs de l’information.
« Il faut permettre aux journalistes de comprendre ces thématiques et les engager à des productions y relatives », a-t-il estimé.
À l’occasion, les participants ont eu droit à plusieurs communications dont une sur la situation de la santé infanto-juvénile par Dr Sandrine N. Kaboré/Ouédraogo et une autre sur le programme de vaccination par Serge Rodrigue Kouamé.
En effet, certains de ces communications informent que la population burkinabè est composée de 18,11 % d’enfants de moins de cinq ans, ce qui constitue un défi pour la santé de la mère et de l’enfant. Et au Dr Sandrine N. Kaboré/Ouédraogo de la direction de la santé et de la famille, d’indiquer que la mortalité néonatale est plus importante avec 60 % de décès, plaçant le Burkina parmi les 21 pays au monde avec un fort taux. « 18/1000 des enfants meurent avant un mois et 30/1000 avant un an. Et parmi les régions au fort taux figurent, les cascades (71-90/1000), le sud-ouest et le Sahel (91-112/1000).» , a-t-elle référé.
Mais qu’est-ce qui occasionne cette malnutrition accrue au pays des hommes intègres ?
Répondant à cette interrogation, la communicatrice pointe du doigt, le paludisme grave, la prématurité, la malnutrition aigüe sévère avec complications. À cela, s’ajoutent certains facteurs qui ne facilitent pas les actions du ministère en charge de la santé. A-t-elle énuméré entre autres, les retards de décision des ménages avant d’aller se faire consulter, la quasi-absence ou la vétusté des moyens de transport pour les patients, les pesanteurs socio-culturelles qui influencent jusque-là les décisions de certains ménages tout en saluant l’initiative du réseau qui a ses dires, va contribuer à améliorer les indicateurs au Burkina Faso.
Également, communicant du jour, Serge Rodrigue Kouamé est de la direction de la nutrition pointera du doigt l’actualité sécuritaire du Burkina Faso. En ces termes, il accuse clairement ce contexte : « La situation sécuritaire a provoqué une augmentation du nombre de personnes déplacées internes et un dysfonctionnement de plusieurs formations sanitaires. Et cela a un effet sur la prévalence de la malnutrition aigüe globale (MGA) qui est au-dessus de 15%. Par exemple de 2010 à 2021, la prévalence du MGA a connu une faible baisse passant de 10,5 % à 9,7 % et celle de la malnutrition chronique de 35 à 21,6 % », a-t-il récapitulé. Et M.Kouamé de prévenir qu’il est plus que jamais nécessaire de lutter contre la malnutrition chronique parce que lorsqu’elle intervient, il n’y a plus de solution. Et la réussite de cette lutte, de son avis, passe par la prévention qui ne peut se faire sans les hommes et femmes de médias, d’où l’importance de la formation.»
À propos, il est soutenu par le nutritionniste spécialiste, Dr Ousmane de l’UNICEF Burkina Faso qui déclare que la malnutrition persiste au Burkina Faso avec des conséquences non seulement pour le système de santé, mais également en termes de productivité, engendrant des pertes économiques importantes pour la nation. « Malgré les progrès significatifs réalisés, 1 enfant sur 4 (environ 1 million d’enfants de moins de 5 ans) a un retard de croissance, 1 enfant sur 10 (307,630 enfants) est émacié et 6 enfants sur 10 n’ont pas accès à au moins cinq groupes d’aliments.» , a-t-il déploré en mentionnant que l’UNICEF a accompagné des journalistes du REMAPSEN au forum de Lomé du 21 au 23 novembre 2023 parce que la communication a un rôle crucial à jouer pour informer les populations, dissiper les idées reçues et promouvoir des comportements favorables à la santé des enfants.
À l’issue, les organisateurs de l’atelier ont souhaité des productions journalistiques, sur les thématiques de la nutrition et de la vaccination de la par des participants.
Mamourou BENAO ✍️