La Direction Générale de l’Eau et l’Assainissement sous la tutelle du MEAa organisé un atelier de formation et d’information sur la problématique de l’hygiène, assainissement des eaux usées et excrétas au Burkina Faso, le lundi 13 septembre 2021, à Ouagadougou, au profit des journalistes.
Depuis fort longtemps, le Ministère burkinabè de l’eau et de l’assainissement n’a cessé de multiplier avec ses partenaires, les efforts de promotion et sensibilisation des ménages sur les bienfaits de l’hygiène et de l’assainissement à travers son programme un ménage une latrine. En dépit de ces efforts, ces acteurs de l’hygiène et de l’assainissement aussi que WaterAid et l’UNICEF leurs partenaires clés, indiquent que plus de 70% des burkinabé défèquent toujours à l’air libre avec plus de 1 400 tonnes d’excréments humains jetés sans précaution ni traitement polluant les eaux, les sols, les cultures et transmettent des maladies.
Conséquences, 70% des lits d’hôpitaux occupés par des victimes du manque d’assainissement et 4,8 millions de femmes menacées de par leurs sécurités, leurs dignités, leur santé et même leur vie. Une situation qui montre que jusqu’à présent, l’hygiène et l’assainissement est loin d’être une priorité pour les ménages burkinabè surtout en milieux rural ou le taux reste toujours faible. Mais quelle stratégie faut-il adopté pour son appropriation? c’est l’objectif recherché par la DGA en organisant l’atelier de formation et d’information des journalistes ténue, le lundi 13 septembre 2021 à Ouagadougou. Ponctué par quatre (04) communications, cet atelier a été l’occasion pour bon nombre de participants de s’imprégner de l’état des lieux du l’hygiène et l’assainissement au Burkina Faso, mais également de murir les réflexions avec les acteurs du domaine a sorti d’un commun accord pour mieux sensibiliser les populations sur la question.
C’est ainsi que selon Célestin Pouya, Directeur du département plaidoyer et communication, WaterAid, la consommation d’eau sale, les mauvaises conditions sanitaires, le manque d’hygiène provoquent des maladies et réduisent la productivité et les établissements de soins de santé sans eau propre propagent les maladies plus qu’ils ne les guérissent.
Pire a-t-il indiqué, 83% de filles ne peuvent pas changer leurs serviettes hygiéniques à l’école, 21% s’absentent et 86 milliards de francs perdus de ce fait, par an, par le Burkina Faso. Il y a donc nécessité de renforcement les actions de sensibilisations des populations, pour le communicateur de WaterAid. « Le renforcement de l’accès des ménages à l’assainissement domestique par la mobilisation endogène des ressources (humains, financières et matérielles), le renforcement de l’accès à l’eau potable, hygiène et assainissement aux PDI, la promotion de l’hygiène des mains et des mets comme base de la construction de la résilience des populations face à la Covid 19 et de la lutte contre les maladies diarrhéiques », a révélé M. Pouya.
Pour y parvenir, une meilleur amélioration de la prise en charge des besoins spécifiques de la femme et de la jeune fille dans le domaine de l’hygiène, le renforcement du recours à l’approche chaîne de valeur dans la gestion des déchets solides, des eaux usées et excréta, l’intégration des sous-secteurs de l’environnement, de l’eau et de l’assainissement, de la santé et de l’éducation, l’amélioration de l’engagement citoyen et de la participation citoyenne avec les hommes des médias font partis des recommandations fait par le Directeur, plaidoyer et communication WaterAid.
Des recommandations qui rejoignent un peu celle de communicatrice de la DGA Traoré/Sirima D. Aminiata, Sociologue de formation, qui stipule qu’en plus de l’engagement demandé aux hommes de médias pour soutenir les acteurs dans la sensibilisation sur ce sujet, il faudra également que, les différents appuis soient d’abord accentués entre autres, sur les acteurs locaux. « Le principe de renforcement de capacité ou d’autonomie exige que l’on s’appuie d’abord et surtout sur les acteurs locaux dans leur diversité pour une meilleure prise en charge des problématiques. Ces acteurs Ces acteurs peuvent être des leaders d’opinion, des groupements de femmes, de jeunes, de vieux, etc. Ce principe suppose que la communauté elle-même fasse les actions programmées. C’est l’apprentissage par l’action », a-t-elle justifié.
Outres, ses offres d’échanges francs avec les acteurs et partenaires de la DGA, cet atelier a permis non seulement aux journalistes d’enrichir leur vocabulaire en matière d’eau, hygiène et assainissement et de se faire plus de carnet d’adresse surtout des portes d’accès aux données pour d’éventuelles dossiers en lien avec le sujet en question.
Journaliste à la Télévision-Burkina info, Abel Yerbanga donne son avis au sorti dudit atelier. « Nous venons de participer à la session de formation et d’information initié par la Direction Générale de l’Eau et Assainissement(DGA) en rapport avec l’hygiène et l’assainissement au Burkina Faso. Au cours des différentes communications, il ressort que le taux d’assainissements est très faible au niveau national. De 2015 jusqu’à 2020 quand on récapitule les statistiques, le niveau de pourcentage n’est pas élevé, ce qui montre qu’il y a du travail à faire surtout avec les populations rurales. Aussi, la réalisation des toilettes dans nos villages, il y a encore un manque à gagner et nous hommes de médias dévons travaillé à changer les mentalités, à sensibiliser et à montrer l’importance de construire des latrines à nos parents au village et même en ville », a-t-il résumé. C’est une formation qui a permis aux participants de mieux s’outiller sur la question de l’hygiène et l’assainissement aux pays des hommes intègres et repartent outillés avec la promesse de faire de leur quotidien, la production d’articles de sensibilisation sur la question dans leurs médias respectifs. C’est d’ailleurs le plaidoyer final des acteurs à l’endroit des journalistes.
Mamourou BENAO