Réuni en conférence de presse ce samedi 14 mai 2022, le Conseil national de la Jeunesse du Burkina Faso (CNJ-BF) a donné sa lecture sur situation nationale. La faîtière des associations de jeunes burkinabè avec à sa tête Moumouni DIALA dit regretté que malgré l’arrivée au pouvoir des militaires, la situation sécuritaire reste inchangée. Pis, elle ne fait que se dégrader de jour en jour.
«Nous constatons avec amertume que la situation contextuelle et sécuritaire du Burkina Faso n’est toujours pas rassurante après les Cent (100) jours de commandement et de gestion du MPSR.
Toutefois, ce n’est nullement notre souhait, mais si rien n’est fait pour changer le cours des choses, il y a de fortes chances que la transition se retrouve dans une impasse. Ce qui serait dommage au regard des espoirs suscités et confiance placée aux nouvelles autorités.», a dépeint le président du CNJ-BF.
Pour les conférenciers du jour, les nouvelles autorités doivent agir en urgence pour changer le cours des choses, au risque de voir la transition prendre une tournure impropre pour tous.
La situation s’est davantage dégradée malgré la prise du pouvoir par les militaires, les attaques se poursuivent et s’intensifient, plusieurs localités sont soumises au blocus des groupes armés disent-ils avec des exemples sur le Mansila, Djibo, Tanwalbougou, Pama, Kelbo, Etc.
« Au délà de tout, c’est une situation qui entraine la réduction de l’accès humanitaire dans une population déjà éprouvée par l’augmentation tout azimuts des produits de premier nécessité à laquelle s’ajoute l’augmentation anarchique du prix des hydrocarbures, du jamais vu dans notre pays. La situation particulière de la ville de Djibo demeure préoccupante vu les fréquentes incursions des groupes armés dans la ville et des attaques sur les infrastructures de premières nécessités (eau, téléphone, électricité)», regrette le présidium.
Dans une telle situation, quel rôle joue la jeunesse ? a cette question le premier responsable de la faîtière des jeunes burkinabè, s’insurge. Il est inadmissible qu’aujourd’hui que les uns et les une se retrouve méconnaître les efforts de la jeunesse burkinabè dans cette situation. « Dans ce combat, c’est la jeunesse vaillante qu’elle est, qui se bat dans tous les sens sans relâche pour le retour de la quiétude dans notre pays. Dans cette guerre ces nous les jeunes qui sont au front dont plusieurs ont déjà combattu au prix de leur vie. La jeunesse burkinabè a déjà payé le lourd tribut. Ne venez donc pas nous dire d’aller au délà de ce que nous pouvons faire et que nous faisons déjà sans cesse. Je profites de l’occasion rendre hommage à nos vaillants et braves jeunes, FDS VDP, etc que nous soutenons et soutiendront pour toujours. », a félicitéMoumouni Dialla, Président du Conseil national de la Jeunesse du Burkina Faso.
✍️M.B