Grâce l’initiative des organismes subventionnaires de la recherche et de l’innovation (OSRS), de nouveaux partenariats ont été créés. Il a permis à 16 pays francophones et anglophones y compris le Burkina Faso de partager des expériences dans l’exécution des projets.
Selon le directeur de la planification[s1] et du suivi évaluation des projets et programmes du Fonds national de la recherche et de l’innovation pour le développement (FONRID), Dr Inoussa Zongo, l’accompagnement des projets par cette initiative a permis d’établir de nouveaux partenariats. Il y a eu d’abord dans un premier temps, le fait qu’il ait eu 16 pays qui se sont mis en consortium.
Cela a occasionné la création d’un réseau de partenaires entre francophone d’une part et francophone vers les anglophones d’autres part. « Pour le cas du Burkina, je peux dire que cela nous a permis d’apprendre beaucoup des autres partenaires, des autres pays et nous nous sommes rendu compte que nous avions aussi des leçons à donner à d’autres », explique-t-il.
Pour Dr Inoussa Zongo, malgré la présence de la maladie à Coronavirus qui empêche les rencontres présentielles, la collaboration se poursuit à travers des webinaires entre les différentes parties qui a permis aux différents fonds qui existent au niveau africain d’échanger. « Ce partage d’expériences a constitué un gain bénéfique pour notre fonds », insiste-t-il.
Et au-delà de cela, il y a, le fait qu’il y a eu parmi les activités programmées dans ce cadre un certain nombre d’activités qui ont concerné le financement des projets. Dans la première phase, il y a eu d’abord deux projets collaboratifs qui ont été directement financés par l’initiative par l’entraide d’une agence technique.
Il s’agit d’une agence technique qui a été recrutée dans ce sens, pour accompagner les organismes dans le financement des projets. Dans le cadre d’un protocole de collaboration entre le Burkina Faso et le Sénégal, deux projets collaboratifs ont été financés dans une première phase.
Deux projets ont été financés dans ce cadre.
Le premier projet a porté sur les terres salées. Cela a consisté à mener des études sur la restauration des terres salées du Burkina Faso et du Sénégal. C’est une problématique qui consiste à dessaler. Chez nous au Burkina Faso, nous avons des sols salés naturellement dus à l’utilisation de beaucoup d’intrants dans l’agriculture. L’étude a été conduite par une équipe de l’institut de l’environnement et de recherches agricoles (INERA) de Faracoba à Bobo-Dioulasso. Au Sénégal, ils ont un problème de salinité au niveau des terres proches de certains cours d’eau dans la zone de Kaolac. L’étude a été confiée à une équipe d’agronomes de l’université Cheick Anta Diop », dit-il.
De l’avis de M. Zongo, il fallait donc proposer une méthode pour pouvoir dessaler ces sols et les restaurer pour les usages futurs.
En tant que Fonds, le FONRID a participé au suivi évaluation dans les deux pays.
Dans cette même phase un deuxième projet a porté sur la problématique des personnes âgées vivant avec des difficultés spécifiques en lien avec le mode de vie. L’objectif était de trouver proposer un meilleur accompagnement des personnes agées. . La particularité de ce projet qu’il a été marqué par une forte implication de l’association des personnes âgées dans les deux pays.
Au Sénégal, l’étude a été conduite par une équipe de sociologues et au Burkina Faso, par le centre Muraz de Bobo-Dioulasso. Selon Dr Inoussa Zongo, cette étude a aussi permis de partager des expériences, des pratiques, d’animer des panels sur la prise en charge des personnes âgées.
D’autres partenariats sont en vus avec l’Ouganda, la Côte d’Ivoire, le Sénégal et le Mozambique pour des thématiques communes qui pourraient intéresser l’ensemble de ces pays afin de lancer des appels conjoints à projet.
Paténéma Oumar OUEDRAOGO