Excuses après allégations contre les soldats burkinabè : la C.N.A.V.C a marché sur le haut-Commissariat des Nations-Unies aux droits de l’homme assortie d’une remise de message de réclamation d’excuses publiques
Après s’être rendue compte qu’il s’agissait de grave allégations contre les soldats burkinabé, le haut-Commissariat des Nations-Unies aux droits de l’homme s’est excusé par voie diplomatique auprès des autorités burkinabè. Une procédure qui n’est pas de l’assentiment des leaders et membres de la C.NA.V.C communément appelée Wayiyaan. Conséquence, entre protestation et indignation, ils ont battu le pavé de la place de la nation jusqu’à envahir le siège de la représentation du Haut-Commissariat des Nations-Unies aux droits de l’homme, au Burkina Faso, ce vendredi 7 juin 2024 à Ouagadougou.
Le Haut-commissariat doit rendre publiques ses excuses comme l’ont été ses allégations ! Et ceci est réclamé avec force et menaces.
« La Coordination Nationale des Associations de la Veille Citoyenne (CNAVC), qui regroupe des milliers d’associations, a appris avec consternation par une déclaration de votre préoccupation concernant l’augmentation du nombre de civils tués par des militaires au Burkina Faso. Monsieur le Haut-commissaire, pour rappel, le Burkina Faso, membre de l’ONU, fait face à une guerre qui lui a été imposée depuis plus de huit (8) ans par des terroristes soutenus par des puissances extérieures. Durant cette longue traversée du désert, le peuple burkinabè a attendu anxieusement la main secourable de cette grande organisation de défense des droits des peuples qu’est l’ONU. Mais l’attente fut vaine ! C’est donc avec surprise et indignation que nous apprenons ces accusations formulées par l’Organisation des Nations unies (ONU) à l’encontre de nos vaillants soldats burkinabè, les accusant de massacrer des civils. Ces allégations gravissimes sont non seulement injustes, mais aussi profondément blessantes pour ceux qui risquent leur vie quotidiennement pour protéger leurs populations.» , a d’emblée déclaré le porte-parole du jour, Ghislain Dabiré aux portes de l’institution sous une effervescence des membres de la C.NA.V.C. ou « Wayiyaan » scandant en brandissant des plaques où l’on peut lire entre autres, ONU degage…
« Notre armée est composée de soldats consciencieux qui ont démontré leur professionnalisme dans plusieurs missions onusiennes à travers le monde. Comment oses-tu les accuser d’avoir massacré leurs propres frères et sœurs qu’ils sont en train de protéger comme la prunelle de leurs yeux ? Peut-on imaginer la mère poule, si protectrice, dévorer ses propres poussins ? Cette image grotesque illustre bien l’absurdité des accusations portées contre nos forces armées.» , s’interroge donc la coordination par la voix de Ghislain Dabiré qui indique de même qu’ils ne sont pas dupes.
« Quand on veut abattre le chat du voisin, on colle des plumes à sa gueule « D’ailleurs, vos propos ne nous étonnent pas. L’histoire récente nous montre que ce sont des alibis analogues qui ont été utilisés pour commettre les insoutenables exactions en Côte d’Ivoire, en Syrie, en Libye, en Irak, au Congo, et même au Rwanda sur les Tutsi. Monsieur le Haut-commissaire, cette exploitation éhontée et criminelle de la question des droits de l’homme n’honore nullement l’ONU, notre organisation commune. Il est plutôt impérieux, pour vous le Haut-commissaire aux Droits de l’Homme de s’intéresser enfin à la plainte du gouvernement du pays frère, le Mali contre la France depuis le 15 août 2022 et qui dort toujours dans les tiroirs du Conseil de Sécurité de l’ONU. Il s’agit justement de cette France qui a formé et armé les terroristes contre les pays du Sahel, dont le Burkina Faso. Par ailleurs, des milliers de Congolais sont massacrés chaque jour par des rebelles et Israël bombarde la bande de Gaza, causant la mort de milliers de civils, mais ni l’ONU ni aucune autre organisation ne pipe apparemment, la pression des bailleurs de fonds lui impose un silence radio. Cette disparité dans le traitement des conflits remet en cause l’impartialité et l’objectivité de l’ONU. Monsieur le Haut-commissaire, le peuple burkinabè, quant à lui, est fatigué du silence coupable de votre structure sur cette guerre impérialiste qui lui a été imposée depuis plus de 8 ans. C’est pourquoi, au regard de ce qui précède, et pour la survie de cette organisation qui a donné tant d’espoir à travers le monde, nous exigeons que ces accusations soient publiquement rétractées pour rétablir l’honneur de nos soldats et de notre nation et nous invitons également l’organisation à méditer cette citation du célèbre Martin Luther-King qui dit : << Une injustice commise quelque part est une menace pour la justice dans le monde entier. Tout en restant disponible à toute initiative de concertation avec les représentants de l’ONU. Nous espérons que la raison et le bon sens l’emporteront sur les agendas cachés et les manipulations politiques à l’encontre de notre pays. » Ont-ils déclaré.
Sur place et sous la vigilance des forces de l’ordre, ce message a été remis main à main représentants de l’institution par Ghislain Dabiré.
En réponse, ceux-ci disent avoir bien compris le message. Sur place, ils ont promis de le transmettre fidèlement à leur hiérarchie et d’au mieux travaillé pour renforcer les liens et éviter d’éventuels cas.
✍️ Mamourou BENAO