Deuxième rendez-vous du REMAPSEN/BF : les journalistes découvrent le Lupus au CHU Bogodogo
Le réseau des médias africain population santé et environnement (REMAPSEN/BF) a tenu son deuxième rendez-vous, ce jeudi 16, mais 2024 au CHU Bogodogo de Ouagadougou.
Le rôle des médias, c’est de travailler aussi à promouvoir la santé des populations, et cela fait partie des missions régaliennes du REMAPSEN ce réseau de journalistes continental regroupant une quarantaine de pays africains, dont le Burkina Faso.
Par ces mots, son coordonnateur national, Boureima SANGA a planté le décor ce jeudi matin à la salle de conférence du CHU Bogodogo, pour l’ouverture du panel inscrivant dans le programme des activités annuelles de ce réseau notamment les » rendez-vous du REMAPSEN » lune des activités phares, dont pour la partie du Burkina Faso. Occasion qui a permis aux membres du REMAPSEN/Burkina de bénéficié de communications des deux rhumatologues que sont, Dr Enselme Zongo et Aboubakar Ouédraogo autour du thème : « Le lupus au Burkina : parlons-en », appuyés ce jeudi 16 mai au CHU Bogodogo par leur hiérarchie.
L’accent a été mis sur le cas spécifique du « Lupus » qui est une maladie hormonale qui se manifeste par la défaillance de notre système immunitaire. Et selon Dr Aboubakar Ouédraogo, la maladie du Lupus est peu connue dans nos sociétés à cause de la confusion de ses symptômes d’avec certaines maladies comme le VIH, le paludisme et j’en passe. Cependant, il déplore le fait qu’elle ne cesse de faire silencieusement de nombreuses victimes au sein des populations aux visages plus féminins.
« Le plus souvent, nous avons neuf (9) femmes sur dix (10) cas diagnostiqués. Le véritable problème est que jusque-là l’on ignore l’élément déclencheur de cette maladie. Chez la femme, l’âge de déclenchement de la maladie est entre 15 et 35 allant même à 40 ans souvent. Ce n’est pas une maladie héréditaire.» , a détaillé son associé, Dr Enselme Zongo.
C’est donc pourquoi ces spécialistes exhortent l’atteinte d’une certaine stabilité des patients du lupus avant de concevoir une grossesse pour éviter tout autre complication. « Par exemple, il y a de lupus néonatal, certes le lupus lui-même ne diminue pas la fertilité. Mais sa conception présente un gros risque pour la maman autant que pour le bébé, c’est pourquoi nous recommandons le plus souvent la contraception d’autant plus que là grossesse elle-même est hormonale toute comme le lupus », ont justifié les communicants du jour.
À la question de connaître l’état des lieux au Burkina sur cette ravageuse, les pénalistes se veulent à la fois prudents et cohérents. Certes, le lupus sévit, mais au jour d’aujourd’hui, il n’existe pas d’état des lieux sur l’ampleur de cette maladie au Burkina. Il nous est difficile d’établir des chiffres, car cela requiert un préalable d’étude dans les populations », a apporté un des doyens des deux Dr.
Du côté des patients qui ont pris part à ce panel sur la maladie de laquelle ils souffrent, les douleurs sont quotidiennes, entre autres douleurs articulaires, raideurs et la peine pour se mettre debout les matins, c’est toute une peine. « La maladie déjà c’est de la fatigue, on a n’a toujours besoin de repos chose qui n’est pas évident dans nos sociétés où il faut toujours se battre pour se nourrir. Et donc c’est un combat. Déjà, le coût moyen du traitement est de 50 000 F/mois sans oublier le diagnostic qui coûte 100 000 F CFA », a témoigné Kiba W. Agnès Marie Odile, patiente du Lupus et présidente de l’association Lupus Burkina à cet atelier.
Également membre de cette association, Stéphane Simporé souffre du lupus et est le porte-voix des patients du lupus pour un cri de cœur aux autorités burkinabè. « Aux autorités gouvernementales et à nos dirigeants, je lance ce cri de cœur afin qu’ils puissent nous entendre et mettre l’accent sur les questions de diagnostic. Rendre le système de santé surtout les soins de santé et la prise en charge accessible par tous.» , a-t-il plaidé.
Il faut noter que toutes les deux entités ont apprécié cette première approche qui selon eux augure déjà un là demain meilleur pour une bonne collaboration. Ensemble, ils ont souhaité de très prochaines rencontres à l’image de celle de ce jour au grand plaisir de tous et de ricochet des patients du Lupus du pays des hommes intègres.
Mahomed7 ✍️