Au Burkina Faso, plus d’une femme en union sur quatre ont déclaré avoir subi au moins un type de violence (émotionnelle, physique ou sexuelle) de la part de leur mari ou partenaire durant les 12 derniers mois ayant précédé l’enquête, soit 1 007 025 femmes en union.
Près d’une femme en union sur dix ont déclaré avoir subi des actes de violence physique ou sexuelle de la part de leur mari ou partenaire durant les 12 derniers mois ayant précédé l’enquête, soit 368 328 femmes en union.
4,5% des femmes en union ont déclaré avoir subi des actes de violence physique de la part de leur mari ou partenaire durant les 12 derniers mois ayant précédé l’enquête, soit 176 327 femmes en union.
6,4% des femmes en union ont déclaré avoir subi des actes de violence sexuelle de la part de leur mari ou partenaire durant les 12 derniers mois ayant précédé l’enquête, soit 250 777 femmes en union.
À tout cela s’ajoute la baisse du taux de prévalence d’utilisation des méthodes contraceptives en milieux urbains ces dernières années.
C’est du reste la synthèse des résultats de la dernière enquête réalisée par les enquêteurs de l’Institut Supérieur des Sciences de la Population (ISSP)sur la planification familiale inscrivant dans la phase 3 ou 9ème vague de collecte, qui s’est déroulée de décembre 2021 à mars 2022 sur toute l’étendue du territoire national qui a concerné un échantillon de 5 695 ménages, 6 590 femmes âgées de 15-49 ans et 234 sites de prestations de santé.
Pour les réalisateurs, cette collecte des données de l’enquête sur les VFF a eu lieu entre décembre 2020 et mars 2021 et a concerné environ 7000 femmes âgées de 15-49 ans reparties sur toute l’étendue du territoire national. Après donc les ateliers nationaux de dissémination, l’Institut Supérieur des Sciences de la Population en collaboration avec l’ONG Jhpiego ont jugé opportun de partager les résultats de ces différentes enquêtes avec les membres de l’Association des Journalistes et Communicateurs en Population et Développement (AJCPD). Ce qui fut d’ailleurs le sens de l’atelier d’échanges initié par l’ISSP qui a regroupé une trentaine de journalistes membre du RMAPSEN et l’AJC/PD, enseignants chercheurs et présentateurs, ce vendredi 03 février 2023 à l’ISSP sise à l’université Joseph Ki Zerbo de Ouagadougou.
L’Objectif général de cette rencontre a entendre Dr Georges Guiella directeur adjoint de l’ISSP et investigateur du PMA, c’est de permettre aux membres de l’Association des Journalistes et Communicateurs en Population et Développement (AJCPD) de s’approprier les résultats clés des modules planification Familiale de la Phase 3 (round 9) et des Violences faites aux Femmes et Filles (VFF) du projet PMA au Burkina Faso. Et pour ce qui est des objectifs spécifiques, cette synthèse des résultats des modules sur la PF du round 9 et des VFF de PMA au Burkina Faso a donc permis de discuter des résultats des modules sur la PF round 9 et des VFF de PMA au Burkina Faso.
Faire connaître les résultats de ces modules au grand public et aider à éclairer les prises de décisions relatives à ces thématiques ont donc été les l’un des objectifs affiché par les présentateurs du jour.
Aussi selon le Dr Guiella, les résultats attendus à l’issue de ladite rencontre sont entre autres la présentation et communication de ces synthèses de résultats des modules PF du round 9 et VFF de PMA-Burkina au grand public. Car pour lui et son équipe, connaître les résultats de ces modules qui sont à même d’aider à éclairer les prises de décisions relatives à ces thématiques en ait une impérative.
C’est ainsi que sur le volet planification familiale, l’étude de recherche présentée par Dr Yentema ONADJA indique que beaucoup de progrès ont été atteints depuis la relance de la(planification familiale (PF) en 2013 cependant, ces efforts doivent être maintenus car rien n’est jamais définitivement acquis en matière de santé de la reproduction. À titre illustrative, ces résultats qui corroborent les constats faits par le PNPF 2021-2025 officiellement lancé le 28 juin 2022 dont entres autres: le faible accès des adolescents, des jeunes et des groupes marginalisés à l’information de qualité sur la SRAJ, insuffisance d’offre de services adaptés aux besoins spécifiques des adolescents et jeunes sexualité responsable ont donc été partagés avec ces journalistes participants.
Toute fois, cela comporte des implications politiques et programmatiques dont les plus urgentes pour les chercheurs est qu’au niveau politique, la levée des obstacles à l’accès des adolescents aux services de SRAJ soit effectué y compris la PF. Chose qui doit passé par des engagements forts parce que la PF doit être perçue avant tout comme un moyen de développer un capital humain à même de booster le développement.
Déjà a ce niveau, les chercheurs du Dr Guiella notent un petit point positif qui est celle de l’implication politique << assumée » dans le PNPF 2021- 2025 dans lequel 31,52 % du budget relatif à sa mise en œuvre sont consacrés aux activités liées aux adolescents et aux jeunes mais beaucoup reste à faire car au niveau de la demande il y a toujours problème. Présentateur sur ce point, M.Bazié avec l’appuie de ses collègues comme solutions préconisé entre autres, la levée de l’obstacle lié à la faible demande de services en SRAJ y compris la PF qui pour eux doit certainement passé par des programmes visant à changer les normes sociales y compris les attitudes personnelles des adolescentes en, développant des stratégies novatrices portées sur le long terme et visant l’implication des hommes en tant que partenaires et acteurs de changement afin de favoriser le soutien à la femme et surtout aux adolescentes dans l’adoption d’une méthode de PF et dans le changement des normes sociales en adoptant des approches communicationnelles à même de combattre les perceptions négatives vis à vis de la PF chez les adolescentes elles-mêmes.
Cette initiative d’échanges de l’Institut Supérieur des Sciences de la Population(ISSP)de l’université Joseph Ki Zerbo et ses partenaires dont jhpiego, le ministère de la santé en collaboration avec les membres de l’AJC /PD sur les résultats de modules planification familiale (PF) et violences faites aux femmes et filles(VFF) du Round 9 de la plateforme de recherche Performance Monitoring Action(PMA) a été donc la bienvenue. C’est l’impression du Pr Abdramane Bassiahi Soura Directeur Général de l’ISSP lors de l’ouverture de cet atelier « Ma gratitude à l’AJC/ PD cela fait la troisième rencontre du genre entre nous. Pour nous, ceci témoigne votre détermination et l’intérêt que vous accorderez au résolution des problèmes de santé de nos populations. Le projet PMA que vous connaissez bien s’inscrit également dans cette logique…» a entre autres traduit le Pr Soura.
À sa suite, c’est le coordonnateur du l’AJC/PD Boureima Sanga qui a pris la parole et remercier à son tour, le DG de l’ISSP pour la confiance accordée à son réseau. Ce présent cadre d’échanges est la troisième du genre entre l’AJC/PD et L’ISSP. Pour le coordonnateur du RMAPSEN/ AJC-PD, ces types d’échanges permet aux journalistes et communicateurs épris de la santé reproductive d’atteindre leurs objectifs de communication sur des sujets types au plaisir des populations. Porter la voix auprès des décideurs pour l’amélioration des cas est l’objectif commun recherché par toutes ses structures et partenaires à travers ces actions, dixit le coordonnateur AJC/PD – RMAPSEN Boureima Sanga qui a par ailleurs invité les participants à Contacter ces Pr et chercheurs, considéré désormais comme personnes ressources pour ses réseaux fois de mieux cerner les zones d’ombres des communications.
✍️BENAO Mahomed7