Bobo-dioulasso 28 avril 2024(Globinfos.net) : Discours d’ouverture entier du chef de l’État livré par, Rimtalba Jean-Emmanuel Ouédraogo, ministre d’État, ministre de la culture des arts et du tourisme, porte-parole du gouvernement du Burkina Fas
- «Je constate avec beaucoup d’enthousiasme que la cuvette du stade Sangoulé LAMIZANA de Bobo-Dioulasso est pleine cet après-midi. Des festivaliers sont venus des quatre coins de la ville, des treize Régions du Burkina, mais aussi des pays frères et amis de la sous-région, d’Afrique et du monde.
Je voudrais dire à chacun de vous : Aw dansè ! Ni Waongo ! Fofo ! Biaal-biaala !
L’honneur est immense pour moi, de prendre la parole ici cet après-midi, à l’occasion de la cérémonie officielle d’ouverture de la 21ème édition de la Semaine Nationale de la Culture (SNC). Avant d’aller plus loin dans mon propos, je voudrais que nous saluions tous ensemble, le courage patriotique et le don de soi, jusqu’au sacrifice suprême, de tous nos vaillants soldats et VDP tombés sur le champ d’honneur. En leur mémoire, mais aussi en la mémoire de toutes les victimes civiles de la barbarie des terroristes, je demande une minute de silence.
Excellence Monsieur le Président de la Transition, Chef de l’Etat ;
Acteurs du monde culturel ;
Éminentes personnalités du monde de la culture ;
Distingués invités ;
Mesdames et Messieurs ;
Permettez-moi, de faire le constat, que quatre décennies après son lancement en 1983, la Semaine Nationale de la Culture continue de susciter un grand engouement au sein des acteurs culturels et jouit toujours d’une grande audience auprès du public. Au fil des éditions, cette manifestation s’est forgée une image de marque pour se positionner comme l’un des événements culturels majeurs de la sous-région ouest-africaine. Cet engouement sans cesse croissant est la preuve que la SNC mérite toute notre attention, tant pour la justesse de sa cause que pour la noblesse de ses ambitions. C’est le lieu pour moi de rendre un vibrant hommage à tous ces hommes et femmes qui se sont battus depuis la première édition pour maintenir haut et intact le flambeau de l’organisation de cette grande fête de la culture.
La tenue régulière de cette manifestation culturelle est l’affirmation de la volonté de l’Etat burkinabè de faire de la culture un facteur de rassemblement, une tribune de promotion de la créativité et un cadre d’expression et de diffusion de la mosaïque culturelle de notre cher pays.
L’histoire ne nous enseigne-t-elle pas que les grandes nations se construisent sur le socle de la culture. Cette culture qui joue un rôle de premier plan dans le rapprochement des peuples, le renforcement des identités, la promotion de la tolérance et de la diversité, la facilitation des échanges. Tous ces attributs font de la culture un vecteur incontournable dans la quête de la cohésion sociale, de l’unité nationale et un véritable levier du développement durable.
Excellence Monsieur le Président de la Transition,
Distingués invités,
La présente édition, 21ème du genre, est placée sous le thème : Culture, mémoire historique et sursaut patriotique pour un Burkina nouveau. Ce thème nous interpelle tous. Il nous invite en effet, à jeter un regard rétrospectif sur notre passé commun, en marchant dans le sillage de nos devanciers qui ont su faire preuve de sursaut patriotique en 1947 pour sauver notre pays de la division, et du morcellement. C’est cette bravoure de nos aînés qui a permis le rétablissement du pays dans ses limites territoriales de 1932. Leur attachement à l’unité et à la concorde nationales doit nous inspirer à faire front commun aujourd’hui pour bouter le terrorisme hors de nos contrées.
Ce thème nous invite aussi à faire nôtre la vaillance et l’héroïsme des différents groupes ethnoculturels qui, sans concession, ont défendu leurs lignages, leurs villages, leurs communautés et leurs royautés lors des assauts et visées impérialistes des colons.
Cette thématique nous invite enfin, en cette période critique de notre histoire, où la cohésion sociale et le vivre ensemble sont mis à rude épreuve par la perfidie des terroristes, à puiser dans nos mécanismes endogènes de prévention et de gestion des conflits pour maintenir la stabilité de notre société. Ces valeurs sociétales traditionnelles ont pendant longtemps constitué le ferment de l’unité de notre peuple. En outre, ces mécanismes traditionnels de médiation, basés sur le modèle de nos cultures, illustrent bien l’attachement de nos communautés d’antan à la paix sociale sans laquelle aucun développement n’est envisageable.
Je salue donc la pertinence et l’actualité du thème de cette édition qui engage les acteurs et professionnels de la culture à une réflexion profonde sur la place et le rôle de la culture dans la construction de la mémoire et le renforcement de la paix et de la cohésion sociales.
Excellence Monsieur le Président de la Transition ;
Tribune d’expression et de valorisation du riche et diversifié patrimoine culturel de notre pays, la Semaine Nationale de la Culture se veut aussi un cadre privilégié d’échanges et de partages d’expériences entre acteurs et professionnels du monde de la culture. Cet après-midi, l’occasion est heureuse pour moi de saluer la présence parmi nous de nombreuses délégations venues de la sous-région et d’ailleurs.
Vous me permettrez de faire une mention spéciale au Niger, pays invité d’honneur de cette 21e édition. Monsieur le Ministre de la Jeunesse, de la Culture, des Arts et des Sports, mon cher aîné Amadou Abdourahamane, nous fait l’honneur de sa présence à la tête d’une forte délégation pour célébrer la culture, mais aussi pour témoigner de l’excellence des relations de coopération culturelle entre nos deux peuples.
Le peuple burkinabè, par ma voix, vous souhaite un très bon séjour au pays des Hommes intègres !
Je ne passerai pas sous silence, la présence de la forte délégation venue du Mali, avec à sa tête monsieur le Ministre de l’artisanat, de la culture, de l’industrie hôtelière et du tourisme, mon estimé ainé Andogoly GUINDO. Merci à vous pour l’expression de cette fraternité qui unis nos peuples.
Excellence Monsieur le Président de la Transition ;
Acteurs du monde culturel ;
Éminentes personnalités du monde de la culture ;
Distingués invités ;
Mesdames et Messieurs ;
Je voudrais exprimer mes vifs remerciements à monsieur Jonas YAMEOGO, Président du Groupe Champy International, Parrain de la présente édition. J’associe à cette reconnaissance les co-parrains Monsieur Mahamadi OUEDRAOGO et Madame Mamou DOUKOURE. Merci d’avoir accepté notre sollicitation. Cela est l’illustration parfaite de votre disponibilité et de votre engagement à faire du Burkina Faso un pays nouveau où la culture est au service de la construction d’une mémoire collective et du sursaut patriotique.
Permettez-moi également de traduire toute ma reconnaissance au Comité national d’organisation dont la disponibilité, la mobilisation et l’engagement ont permis de relever le défi de l’organisation de la présente édition.
Mes remerciements vont également à la presse, aux sponsors et aux partenaires techniques et financiers pour leur accompagnement inestimable à la mise en œuvre réussie des activités de cette biennale.
J’adresse mes sincères remerciements aux légitimités coutumières, aux autorités administratives, à Madame le gouverneur et à Monsieur le Président de la Délégation Spéciale de la Commune de Bobo-Dioulasso, pour leur implication et celle de leurs structures dans l’organisation de la 21e édition de la SNC.
Qu’il me soit permis de rendre un vibrant hommage à Son Excellence Monsieur le Président de la Transition, Chef de l’Etat, le Capitaine Ibrahim TRAORE, qui n’a pas hésité un seul instant à marquer son accord pour la tenue de la présente édition de la Semaine Nationale de la Culture, en dépit du contexte national difficile. Merci excellence de rehausser l’éclat de cette cérémonie par votre présence effective.
Avant de clore mon propos, je voudrais témoigner ma gratitude à la vaillante population de Bobo-Dioulasso et des localités environnantes pour la forte mobilisation, l’accueil exemplaire et l’hospitalité légendaire accordée aux festivaliers. Je formule le vœu que cette mobilisation se maintienne tout au long de cette biennale pour un succès éclatant de la présente édition.
Aux festivaliers venus de l’intérieur du pays et engagés dans les différentes compétitions, je tiens à exprimer ma fierté tout en vous invitant à une saine émulation dont la boussole est la qualité de vos œuvres, de vos productions et de vos prestations.
Sur ce, Mesdames et Messieurs, Distingués invités, tout en vous souhaitant une très belle fête de la culture, je déclare ouvertes, au nom de Son Excellence Monsieur le Président de la Transition, Chef de l’Etat, les activités de la 21ème édition de la Semaine Nationale de la Culture (SNC Bobo-2024).
Vive le Burkina Faso !
Vive la Semaine Nationale de la Culture !
La Patrie ou la mort, nous vaincrons !
Je vous remercie. »
✍️Mahomed7