En début Mars 2021, des jeunes du village de Dapola dans la commune rurale de Nako ont détruit des fétiches et des arbres. Les propriétaires ont porté plaintes en justice et ont eu gain de cause. Le procureur du tribunal de grande instance de Gaoua a ordonné que les jeunes à l’origine de la destruction des fétiches les réinstallent.
C’est une victoire d’étape pour les familles ayant vu leurs fétiches détruits à Dapola, un village situé entre la commune de Nako et de Malba dans la province du Poni au pieds du fleuve Mouhoun.
Le motif évoqué par les jeunes en Mars 2021, des sorciers se cacheraient sur ces fétiches et empêcheraient les jeunes de gagner leur vie. Depuis lors commence un feuilleton judiciaire. Après s’être déporté au commissariat de police de Nako, les familles concernées sont allées en justice pour demander la réparation de leurs fétiches. Classée sans suite dans un premier temps, les familles réintroduisent une seconde plainte . Cette deuxième tentative va porter ses fruits.
En effet le 29 Juillet 2021, le procureur près le tribunal de grande instance de Gaoua a reçu les parties de l’affaire « fétiches et arbres détruits à Dapola ». Le magistrat a instruit les jeunes à l’origine de la destruction des divinités de les redéposer . Quant au marabout venu du Ghana, il a été rapatrié avec interdiction de séjour au Burkina Faso. Ces derniers ont pris l’engagement de le faire. Cette décision satisfait les familles qui ont porté plaintes contre le groupe de jeunes ayant procéder à la destruction des fétiches dans plusieurs familles.
Le procureur près le tribunal de grande instance de Gaoua Cheik Alfa Aboubacar Compaoré assure que ce règlement à l’amiable a été choisi afin d’éviter que les membres d’une même communauté soit divisés.
Faut-il le rappeler, Des jeunes de Dapola avec le soutien d’un marabout venu du Ghana ont détruit des arbres et des fétiches. Ils accusent les sorciers du village de les empêcher de prospérer.
Source: Burkinaweb.net