Le Fonds national de la recherche et de l’innovation pour le développement (FONRID) a bénéficié de nouvelles opportunités de financement grâce à soutien de l’initiative des agences subventionnaires de la recherche en Afrique Subsaharienne (SGCI). Ce sont 5 projets au niveau national et de 4 projets collaboratifs entre le Burkina et le Sénégal qui bénéficient de financement.
L’accompagnement de l’initiative des organismes subventionnaires de la recherche en Afrique Subsaharienne (SGCI) a permis au Fonds national de la recherche et de l’innovation pour le développement (FONRID) de bénéficier de financement de projets.
Il s’agit de 5 projets au niveau national à savoir : « Atouts culturels et promotion des technologies de conservation de la bière locale au Burkina Faso ; « Co-construction d’une filière durable d’inoculum biofertilisants pour accroître la production agricole et la sécurité alimentaire au Burkina Faso » ; « Développement d’une application numérique pour l’usage rationnel du médicament au Burkina Faso » ; « Utilisation de l’outil numérique GO DATA pour l’amélioration de la surveillance et le contrôle du paludisme chez la femme enceinte et les enfants de moins de 5 ans : étude pilote en milieu rural au Burkina Faso et « Les bandes ligneuses antiérosives isohypses, alternatives aux cordons pierreux et à l’épuisement des moellons ».
Le soutien du SGCI a également permis la prise en charge de 4 projets collaboratifs entre le Burkina et le Sénégal. Ce sont : « Valorisation de la chaine de valeur feuille de hibiscus cannabinus (kénaf) pour un accroissement de l’offre du babinda et du kanzaga et des revenus dans les zones à forte demande au Burkina Faso » ; Mise en valeur des terres salées pour contribuer à l’amélioration des conditions de vie des populations vulnérables dans le contexte des changement climatiques en Afrique de l’Ouest (Sénégal et Burkina Faso) ; « Investigation des déterminants de l’anémie chez la femme enceinte en milieu tropicale : étude cas témoin » ; et « Transmission résiduelle du paludisme : caractérisation du spectre et de la fréquence de paramètres entomologiques et socio-anthropologiques à l’infection à plasmodium au Burkina Faso et au Sénégal, Afrique de l’Ouest ».
Pour le directeur de la planification et du suivi évaluation des projets et programmes du FONRID, Dr Inoussa Zongo, la mise en place de ces projets a été possible grâce à l’arrivée de nouveaux bailleurs. A cette phase, le FONRID a bénéficié de financement direct pour sélectionner et gérer les projets. Cela a permis au FONRID de faire sa sélection et de financer les projets d’une durée de deux ans par des fonds reçus directement de l’initiative.
Le niveau de contribution de l’initiative aurait pu être plus important si certaines agences techniques avaient suffisamment communiqué sur leurs activités pour susciter l’intérêt de la direction générale du FONRID. En effet, une agence technique devrait travailler notamment sur le partenariat public privé pour le financement de la recherche et le dialogue avec le politique. De l’avis de Dr Zongo, si ces deux activités avaient eu lieu, cela aurait pu améliorer la mobilisation des ressources parce que l’idée était d’amener les autorités à changer leur regard sur la recherche de sorte à investir davantage. « Malheureusement pour ces deux volets, nous n’avons pas bénéficié de l’accompagnement. Donc naturellement cela n’a pas pu toucher le niveau politique, pour changer un peu la perception de la recherche », regrette-t-il. Qu’à cela ne tienne, le FONRID a obtenu un accompagnement de plus de 170 millions de Francs CFA pour financer directement des projets. Pour Dr Inoussa Zongo, il y a eu un réel changement parce qu’il y a eu une augmentation du financement aux projets.
Paténéma Oumar OUEDRAOGO