La DSF et ses partenaires ont élaboré un bilan provisoire au sortie de l’atelier délocalisé sur l’écosystème durable d’interruption sécurisé de la grossesse(ISG) du 24 au 26 mai 2023 à Koudougou.
L’écosystème durable d’interruption sécurisé de la grossesse(ISG)selon la loi se définit comme étant une situation dynamique dans laquelle des parties prenantes et des systèmes résilients sont activement tenus responsables, engagés à l’égard des droits à l’interruption sécurisée de la grossesse et réactifs face aux besoins en matière d’interruption sécurisée de la grossesse de toutes les personnes.
Mais, force est de constater qu’au Burkina Faso en dépit des multiples efforts menés par les acteurs pour la vulgarisation de l’ISG selon la loi, les populations peinent toujours à se l’approprier, l’environnement reste toujours hostile et les principaux goulots d’étranglement sont les pésenteurs socio-culturels. Mais, omment y parvenir ?
C’est donc en quête de réponse à cette interrogation et de solutions à même de lever ces goulots d’étranglement qu’un atelier de réflexion a été initié les 24, 25 et 26 mai 2023 à Koudougou sous le leadership du ministère de la Santé à la présence effective des acteurs et PTF engagés pour l’amélioration des droits sexuels et reproductifs au Burkina Faso, coordonnées par la DSF, dont Dr DADJOARI Moussa représentant la hiérarchie.
64 leaders de structures favorables à la vulgarisation de l’ISG selon la loi burkinabé y ont pris par a cet atelier.
L’objectif a été de permettre aux acteurs d’appréhender entre autres les acquis et les défis de l’écosystème des soins autour des piliers de durabilité que sont entre autres, les normes sociales et soutien de la communauté, le soutien et leadership politiques, les politiques et législation, le financement des soins, les produits de base pour des soins de qualité, le personnel de santé et les prestations de services, le système d’informations sur la santé pour des décisions basées sur l’évidence.
Ce qui fit les participants qui à l’issue ont élaboré un rapport bilan de plaidoyer à finaliser bientôt et soumettre aux autorités. C’est un rapport qui tiens en compte les principes fondamentaux de la durabilité de l’écosystème qui sont : les droits humains et équité, les partenariats et la collaboration, l’existence d’une expertise locale, l’appropriation et engagement de responsabilité qui doivent garantir l’accès des femmes et des filles à des services d’interruption sécurisée de la grossesse selon la loi au Burkina Faso.
«Négocier pour un mémorandum référentiel de facilitation de l’ISG dans les zones de non-accès. Dans les causes de décès par maladie au Burkina Faso, selon les récentes études d’ISSP, les avortements ne sont ni liés à l’inceste, ni à la malformation du fœtus encore moins à la santé de la mère. Elles sont dans la plupart liés au fait que le ou les intéressé ne veuille pas de la grosses. Il faut y a donc ce besoin d’élargissement des indications au niveau de la loi. Le plaidoyer ici, est de parvenir à l’élargissement de la loi afin de pouvoir prendre en compte les autres cas…» , a exposé Dr Moussa DADJOARI.
Il s’en est réjoui de la participation active des participants et en félicite. « On peut dire sans hésiter que les objectifs de cet atelier ont été atteints. l’OMS demande aux pays de dépénaliser l’ISG . Il demande également de légiférer l’ISG. Moi, je suis dans la normatif, mais ils vous reviennent vous les OSC de jouer votre rôle. Il faut tendre vers la dépénalisation ou, en tout cas élargir la loi. Le plan d’action a été fait et nous allons le finaliser », a conclut Dr DADJOARI.
Nabioa SORO Abdoul est le conseiller régional en matière de plaidoyer de partenariat chez Ipas pour l’Afrique francophone basé en cote d’ivoire. Sa structure fait partie des PTF de la DSF dans la promotion de l’ISG selon la loi au Burkina Faso.
En ces termes, il apprécie la tenue de l’atelier. « Je dirais que ma satisfaction pour l’instant est exprimée à travers la participation de l’ensemble des acteurs qui ont été conviés à ce processus dans un premier temps. Deuxièmement, on a pu noter des échanges, un dialogue assez ouvert assez franc, participatif. Les uns et les autres se sont exprimés sur la base des connaissances et ont mis en avant les documents, les réalités du terrain, ce qui existe. Pour moi ça contribuer également à s’accorder autour de ce qui nous semble essentiel à retenir », s’est exprimé M. Soro.
L’autre aspect de la satisfaction pour le conseiller régional en matière de plaidoyer de partenariat chez Ipas pour l’Afrique francophone basé en cote d’ivoire est, que tous les acteurs ont pris conscience de beaucoup de choses qui ont été faites. Mais pour lui, il reste encore à travailler et à avancer sur l’amélioration de l’ensemble de ces piliers tant bien même que y a un de ces piliers qui est au rose et les autres sont au jaune. Mais l’idée, c’est de continuer à toujours travailler pour tendre vers le vert.
« Avant tout propos, nous aimerions dire merci à la DSF et ses partenaires de nous avoir conviées à ce cadre d’échanges et de partages. Nous sommes heureux d’avoir pris part à cet atelier plein d’enseignement. Il est important d’avoir fait l’évaluation de l’écosystème de l’ISG et d’avoir élaboré un plan d’actions qui pourra lever les goulots d’étranglement à la bonne marche du processus. Cela permettra aux populations de connaître les cadres légaux à la réalisation d’ISG. Nous pensons que de telles rencontres ne feront que contribuer à améliorer les santés de nos populations.» , a félicité Boukary KINDO, Assistant de recherche à l’ISSP, chargé des opérations de collecte à PMA BURKINA.
Pour devoir de mémoire, le projet de plaidoyer pour un écosystème durable d’interruption sécurisé de la grossesse (ISG) selon la loi est accompagné au Burkina Faso entre autres, par L’Association des journalistes communicateurs population et développement (AJCPD), l’Ambassade de Suède, EngenderHealth, Pathfinder International, Capssr Burkina Faso,
SOS JEUNESSE & DÉFIS BURKINA FASO et Ipas Afrique Francophone.
✍️Mamourou BENAO au compte de l’AJCPD.