Le Secrétaire Général CGTB, Moussa Diallo et ses camarades ont animé une conférence de presse, ce mardi 24 octobre à Ouagadougou où ils réaffirment avec insistance le maintien de leur meeting du 31 prochain à la brousse du travail.
« Certes, on observe avec satisfaction que certains acquis de l’insurrection populaire et de la résistance au putsch de septembre 2015, du dossier Thomas SANKARA et compagnons, de celui de Boukary DABO, réouverture du dossier Norbert ZONGO, la dénonciation d’accords militaires notamment avec la France, le départ des troupes françaises. A contrario, il est regrettable et inacceptable que certains de ces acquis soient aujourd’hui remis en cause. Il s’agit des libertés d’opinion, de presse, de réunion et de manifestation sur la voie publique. Ces remises en cause, opérées sous le couvert de la situation de guerre se traduisent par des suspensions d’organes de presse, des disparitions de citoyens, des enrôlements forces sous les instigations des plus hautes autorités du pays, l’intrusion du pouvoir dans les affaires judiciaires, etc.». À ces mots, le Secrétaire général de la CGTB, Moussa Diallo, en conférence de presse ce mardi 24 oct à Ouagadougou, dit réitéré à l’opinion le maintien du meeting de la CGTB décrié depuis son annonce pour le 31 octobre 2023.
Cependant, il dénonce avec ces camarades, les graves menaces proférées contre la CGT-B et le Collectif CGT-B, allant jusqu’à des appels aux meurtres, depuis la tenue de sa rencontre nationale au cours de laquelle il a appelé à une large mobilisation au meeting du 31 octobre. « Au vu, de ces remises en cause des libertés nos organisations prennent à témoin l’opinion nationale et internationale de ces actes récurrents qui sont l’expression d’une déliquescence de l’Etat de droit au Burkina Faso. La situation d’euerre dans laquelle les populations paient déjà un lourd tribut ne doit pas servir de prétexte pour une remise en cause des acquis chèrement conquis par notre peuple. La situation nationale telle que nous la vivons, commande que les organisations que nous représentons et l’ensemble de notre peuple interpellent les autorités du MPSR 2 sur la situation de guerre, la vie chère, la gouvernance, l’impunité des crimes économiques et de sang, la corruption et l’apurement du passif foncier. À cet effet, elles ont élaboré une plateforme minimale qui synthétise ces problèmes auxquels les populations sont confrontées de nos jours.» , a contextualisé le SG Diallo.
La présente conférence de presse, a-t-il dit, leur offre l’occasion de réaffirmer avec force le maintien du meeting de commémoration prévu le 31 octobre 2023 à la Bourse du Travail de Ouagadougou à partir de 8 heures, de mettre fermement en garde les nervis, ces hors-la-loi qui se croient tout permis sous prétexte de défendre le pouvoir du MPSR 2 ; de dénoncer les menaces proférées contre le Collectif CGT-B.
« Nos organisations appellent donc leurs militant(e)s, les démocrates et les patriotes de notre pays à se mobiliser massivement sur l’ensemble du territoire et particulièrement à Ouagadougou le
31 octobre 2023 pour rendre hommage aux martyrs de l’insurrection populaire d’octobre 2014 et de la résistance victorieuse au putsch de septembre 2015 et pour interpeller le pouvoir sur les préoccupations contenu dans notre plate-forme minimale. », ont donc lancé ces conférenciers de la CGTB.
✍️B. M B