L’institut Supérieur des Sciences de la Population (ISSP) a exposé le jeudi, 25 mai 2023, les résultats de son étude sur les facteurs de la stagnation de la fécondité dans la ville de Ouagadougou à l’Association des journalistes et communicateurs en population et développement (AJC/PD).
Depuis 20 ans, le taux de fécondité est en stagnation au Burkina Faso, soient 3,1 enfants/femme depuis 2003, a fait constaté l’institut supérieur des sciences des populations (ISSP). En effet, l’institut avec l’appui de l’Union internationale pour l’étude scientifique de la population a mené une étude pour comprendre les facteurs explicatifs de la stagnation de la fécondité dans la ville de Ouagadougou. Les résultats ont été présentés aux hommes et aux femmes de média le jeudi, 25 mai 2023. À cette occasion, le Directeur de l’ISSP Pr Abdramane Soura a indiqué que l’étude a utilisé des données de l’observation de la population de Ouagadougou (OPO) et a ciblé des femmes des 15 à 49 ans résidant dans l’un des cinq quartiers de l’OPO entre 2010 et 2017.
À entendre les chercheurs, plusieurs facteurs sont à l’origine du ralentissement ou de la baisse de la fécondité. Il s’agit notamment de l’arrivée des femmes migrantes venues des zones rurales, installées dans les périphéries de la ville de Ouagadougou. « Ces femmes contribuent plus au niveau de la fécondité que celles nées à Ouagadougou. Cela est lié à leur profil socio-économique », a expliqué Dr Moussa Bougma. En référence des données sur la recherche mixité sur les enfants, « la moitié des femmes 52 ,3 % désire des enfants supplémentaires dont 52 % d’entre elles ont une préférence pour la mixité ».
La considération des enfants comme un capital de vieillesse par les parents. La faible implication des collectivités territoriales. À l’issue des travaux de recherche, quatre notes de politique ont été produites à savoir l’intégration socio-économique des femmes migrantes en milieu urbain, le changement de la perception des parents sur la gestion de leur vieillesse. Le changement de la perception des couples sur la recherche effrénée des enfants de sexes différents. L’engagement de la collectivité pour la prise en compte de la planification familiale. Au terme de la cérémonie, ces quatre notes ont été remises au coordonnateur de l’Association des journalistes et communicateurs en population et développement, Boureima Sanga.
✍️Nathalie KONKOBO