Les leaders Mouvement citoyens pour une éthique républicaine (MOCER) ont organisé un café débat qui a réuni hommes de médias et citoyens d’opinion, ce vendredi 17 février 2023 à Ouagadougou autour du thème suivant : « Les réseaux sociaux nouveaux canaux de communication et de revendications en Afrique ; enjeux et réalité : le cas du Burkina Faso ».
Comme annoncé précédemment lors de sa présentation officielle aux journalistes, le Mouvement citoyen pour une éthique républicain (MOCER) a à travers son centre de formation civique et de perfectionnement aux aptitudes citoyennes ( CFCPAC-BURKINA) tenu son tout 1er café débat ce vendredi 17 février 2023 à Ouagadougou.
« Les réseaux sociaux nouveaux canaux de communication et de revendications en Afrique ; enjeux et réalité : le cas du Burkina Faso », a été le thème central secondé par quatre (04) sous-thématiques suivant : réseaux sociaux et cohésion sociale (un atout ou un obstacle, quels leviers pour une bonne utilité); réseaux sociaux et diplomatie (leur place pour des meilleurs rapports inter-Etat);Réseaux sociaux et médias classiques (le rôle des médias classiques pour un meilleur contenu des réseaux sociaux); réseaux sociaux et sécurité nationale (outils ou obstacles dans la lutte contre le terrorisme).
Des mathématiques qui ont été développées Lébouré Zanzé Crépin, expert en la matière. D’entrée de jeux, l’expert communicateur a d’abord parcouru quelques impacts latents des réseaux sociaux sur les FDS, les populations et autres au pays des Hommes intégrés.
Et au communicateur Zanzé de faire observer que les réseaux sociaux ne sont pas du tout mauvais en soit. Ce sont plus tôt les utilisateurs qui sont de mauvaise foi, en tout état de cause dit-il, la conscience citoyenne est le nœud du problème des réseaux sociaux au Burkina Faso. Il faut donc continuer la sensibilisation sans quoi la répression n’est pas la solution.
Et comme il fallait s’y attendre, certains participants semblent ne pas voir les choses de cette façon. Pour d’autres comme Naaba Labidi, il faut servir en appliquant les textes voir même les renforcer si nécessité il y a. Ainsi, dans sa prise de parole, il pointera du doigt l’autorité qui selon lui est flexible sur la question du désordre des citoyens sur les réseaux sociaux. À ces mots, M. Naaba s’insurge contre l’autorité : « Nous devons, nous attaquer à l’autorité en ce sens que si l’autorité a pu parvenir à fixer des verbalisations en cas de non-respect des feux tricolores allant jusqu’à la mise en fourrière, il est grand temps que cela soit le cas pour les réseaux sociaux. C’est parce que j’écris sans être inquiétée que je continue de le faire avec aisance…».
Mais le communicateur rebondira plus tard en ces termes : «Je ne souhaiterais pas que ce débat soit trop axé sur la dualité entre le droit les populations et l’autorité, mais plus tôt sur ce qu’on fait en lien avec nos propres réalités pour y remédier. Car il suffit de prendre des décisions juridiques aujourd’hui pour cas et pour un autre, ces décisions viennent nous démontrer leurs limites. Il faut donc renforcer la sensibilisation..» , a recadrer le communicateur Zanzé Lébouré Crépin.
Pour Kassoum Ouattara, coordonnateur du CFCPAC-BURKINA , le pays des Hommes intègres se trouve aujourd’hui dans une situation sécuritaire sérieuse et au même moment, les réseaux sociaux sont mal utilisés.
Il y a donc urgence et il faut faire quelque chose. Le MOCER, son centre et partenaires en initiant ce projet café débat, attendent joué leur participation. « Ce qui met en mal, la cohésion sociale, le vivre-ensemble et même complique très souvent les activités de nos FDS engagés dans la lutte contre l’insécurité dans notre pays. Après ce café débat, nous allons faire des recommandations sous forme de plaidoiries qui seront soumises à l’autorité. Déjà nous sommes accompagnés par le ministère de la Culture avec lequel nous prévoyons un café débat national auquel nous allons convier l’ensemble des couches sociales, dont les OSC, entre autres autour des mêmes thèmes. Mais avant, ce sont des séries de café débat qui sont prévus pour se tenir à Pô, Banfora, Kaya », a clarifié le coordonnateur Kassoum Ouattara.
✍️M.B