Comme prévu, notre Alliance tout comme les autres composantes politiques, a pris part à la rencontre avec la Premier ministre ce mercredi soir. Prévue pour 17h, la réunion a finalement démarré ves 18h au motif que le Conseil des Ministres est finie tard.
D’entrée de jeu, le PM a informé ses invités qu’il s’agissait d’une rencontre d’information sur le chronogramme de mise en oeuvre de la transition incluant le déroulement du calendrier électoral. Un groupe d’Experts civils et militaires y a travaillé pour produire une simulation sur la base d’éléments d’information sur la situation sécuritaire et ceux communiqués par la CENI.
Les objectifs visés devraient permettre, selon ce rapport, de passer d’un territoire maîtrisé de 45% actuellement à 75% en 2024, ce qui rendra possible un référendum constitutionnel en fin 2024 et les élections couplées présidentielle et législatives en février 2025.
Après audition de cet exposé, les composantes ont été invitées à faire connaître leurs questions ou commentaires à raison de 02 intervenants par composante, en commençant par l’ex-majorité.
Notre Alliance par les voix des Présidents Bala SAKANDE et Benewendé SANKARA a fait connaitre ses appréciations sur l’ensemble de la démarche.
Nous avons ainsi dénoncé le peu de considération aux partis se traduisant dans la manière de convoquer la rencontre(par un sms du Cabinet MATDS), le délai de convocation(moins de 24h), et surtout la manière cavalière par laquelle les partis pol ont été saisis de questions aussi cruciales pour la nation, en préférant une simple rencontre d’information à une véritable concertation. Aussi avons-nous clairement dit que nous ne pouvions nous inscrire dans une telle démarche qui n’est ni plus ni moins qu’un faire-valoir pour espérer présenter au Facilitateur de la CEDEAO et à la Conférence des Chefs d’Etat une feuille de route dont on dira qu’elle a requis l’adhésion de la classe politique.
Nos appréhensions et analyses ont été confirmées par 02 faits non anodins:
- les réactions de certaines composantes politiques notamment l’ex-ONA et les soit-disant AUTRES PARTIS visiblement préparés pour soutenir le calendrier;
- les publications immédiates de certaines presse aux ordres annonçant que les acteurs politiques sont tombés d’accord sur les propositions du Gouvernement, ce qui est purement mensonger.
Tout cela montre une volonté d’orchestration pour obtenir la validation, voire un dépassement de la durée de la transition de 36 mois non cautionnée par la CEDEAO. Il est évident que notre Alliance ne peut s’inscrire dans un tel scénario qui vise à outrepasser l’obligation de mener de réelles concertations avec la classe politique.
Aussi avons-nous pris la decision de nous faire entendre au moyen d’une conférence de presse le vendredi 1er juillet à 9h au siège APMP.
Pour la délégation, le Coordonnateur de l’ex- APMP
Clément SAWADOGO