Le ton de démarrage des activités commémoratives de la deuxième édition du mois « Consommons Local » a été donné, ce vendredi 15 octobre 2021, à Ouagadougou, par le ministre en charge de l’industrie, du commerce, et de l’artisanat, Harouna Kaboré, sous le thème: « promotion du Consommons Local une contribution à la mise en œuvre réussie de la ZLECAF »,
Il s’appelait , pour certains, le géniteur du « Consommons Local » à commencer par le Faso danfani, avant que cette date fatidique d’un jeudi 15 octobre ne survienne au Burkina Faso.
Un 15 octobre 1987 fatidique pour les adeptes du « Consommons Local », du père de la révolution de 1983, de l’autosuffisance alimentaire, du Faso danfani, bref du capitaine Thomas Sankara. Oui, 15 Octobre un homme l’espoir d’une nation de tout un continent venait d’être arraché à l’affection de tous ces peuples.
34 ans après les esprits se souviennent et toujours comme si c’était hier des déclarations d’un président dans son panafricanisme mais aussi de la date du 15 octobre : « Faisons en sorte que le marché africain soit le marché des Africains : produire en Afrique, transformer en Afrique, et consommer en Afrique. Produisons ce dont nous avons besoin, et consommons ce que nous produisons, au lieu d’importer» prônait, le capitaine Thomas I. Sankara paraphrasé ici, du haut de tribune par Harouna Kaboré, ministre en charge du commerce du Burkina Faso.
L’idée du père de la résolution burkinabè s’est « matérialisée » aujourd’hui avec la création de la zone libre d’échange continentale africaine (ZLECAF). Un espace qui permettra aux Africains de vendre et de consommer ce qu’ils produisent. Le Burkina Faso fait déjà partie de la ZLECAF où il proposera ses produits aux autres pays du continent, a-t-il déclaré tout en demandant plus de qualité au promoteurs burkinabè vis a vis de leurs produits, pour plus de compétitivité dans ce marché.
Pour sa part dixit, le patron du département en charge du commerce, le gouvernement burkinabè est résolument engagé a faire la promotion de la consommation des produits locaux, d’où l’institutionnalisation de cette commémorative.
Pour lui, la transformation et la consommation ne peuvent avoir un franc succès sans l’association des acteurs à la base que sont les producteurs et productrices, les transformateurs et transformatrices.
« Des initiatives sont prises par les départements en charge du développement rural pour non seulement intensifier la production pour nous sortir de la dépendance des produits importés mais aussi d’améliorer à travers la recherche, car vous n’êtes pas sans ignorer que le renforcement de capacités productives, passe forcément par une formation de qualité. Également pour ce qui concerne la consommation des produits locaux, rassurez-vous producteurs et transformateurs locaux, vos produits seront désormais en première ligne, car le gouvernement s’est investi dans une dynamique où il sera demandé aux importateurs d’acheter les produits locaux avant de se lancer dans l’importation des produits étrangers. Déjà, la commande publique du gouvernement, de 2017 à 2020, en produits locaux est évaluée à environ 447 milliards de francs CFA », situé Harouna Kaboré
Co-parrain et représentant des parrains à ladite cérémonie, le Laarlé Naaba Tigré a déclaré que c’est par la production et la consommation de ce qui est produit que peut venir le développement, mais jamais par l’importation. L’institutionnalisation du moi du «consommons Local» sonne comme la réalisation d’un rêve historique pour Sa majesté le Larlé Naaba Tigré. Il s’est dit fière de voir cette deuxième édition lancée et appel les acteurs, promoteurs et producteurs locaux a mettre en profit, ses différents espaces pour la valorisation de leurs produits.
Par M.B