Depuis un certain temps le milieu du show Biz burkinabè connait de nouveaux artistes qui regorgent de talent. Le Journal Globinfos.net dans sa dynamique de promotion des artistes burkinabè à bien voulu accorder une interview exclusive à l’artiste SAGA DEN originaire de la province de Nahouri. Il s’est agi de retracer la biographie et le parcours artistique de SAGA DEN.
M.B (Globinfos) : Bonsoir présentez-vous à notre auditoire ?
SAGA DEN (SD) : Je suis SAGA DEN, artiste burkinabè, auteur compositeur. A l’état civil, je m’appelle APOURI Dénis, Maréchal-des Logis (gendarme) originaire de la province du Nahouri. Né à Tiébélé issu d’une famille de griots. J’ai grandi à Ouagadougou. Je suis auteur d’un album dénommé « J’ai foi » depuis 2014.
M.B (Globinfos) : SAGA DEN, vous êtes un artiste musicien burkinabè bien connue avec de nombreux fans nationaux comme internationaux. Comment êtes-vous arrivé dans le monde de la musique ?
SAGA DEN (SD) : « Plus jeune déjà, je participais à des troupes de chorales, orchestres, puis Africa Stars où j’ai eu cette chance de côtoyer certains jeunes artistes talentueux de notre pays. J’ai même remporté le Karaoké 2009 sur la radio Ouaga FM, participé à Faso académie-2010, pour ne citer que cela, année de mon intégration à la gendarmerie, puis une pause avec la musique, l’espoir d’y revenir un jour m’échappait. Mais, après la formation et quelques années de service j’ai retrouvé le filon d’y reprendre la musique avec un ainée artiste gendarme du nom de LK-33, grâce à qui j’ai connu mon producteur. Un doyen avec qui j’ai eu à faire un featuring. C’est également à partir de lui, que le propriétaire du Studio, Isaïe Soulga a aimé mon affaire et avec lui naquis la chanson RAMA qui m’a de plus lancé ».
M.B : Comment SAGA DEN parvient à joindre la musique d’avec ses obligations de gendarmes ?
SAGA DEN (SD) : « C’est clair, mon statue de Gendarme prime sur la musique et c’est pas du tout facile. Mais philosophie à moi, est de faire ce que tu peux faire et pendant que tu as toujours la force pour le faire. Au départ ce n’était pas facile avec mes différentes mutations.D’abord de Bobo-Dioulasso j’ai été affecté à la frontière du Bénin, malgré ça, j’ai tout fait pour faire sortir l’album RAMA ou on me réclamait partout. Mais ce n’était pas facile comme je l’est tantôt dis, avec mes déplacements de service, mais il faut noter que la presse a beaucoupfait mes louanges. Et pratiquement en fin de mon séjour dans cette zone, j’ai été finalement réaffecté à Ouaga. C’est ainsi qu’à mon arrivée, l’album avait déjà deux, trois (3) ans et difficile de le réveiller. Il fallait revenir avec un nouveau SAGA DEN, c’est là j’ai commencé avec des singles comme Di-ssa-jongo (Dansons le Jongo en langue Gourounsi) comme le promoteur Bill AKA Cora, qui ma reconnecté à ma source. Dans mon premier album j’ai pas du tout chanté en Gourounsi, donc il y a eu KANA-di-Baraa, Tan-Soua, chanson imposée en quart de final, Faso Académie ou j’ai même été invité en live, après Dankan est venu resté pendant longtemps sur la chaine internationale DBM, sans oublié le clip, ne jamais laisser tomber, où j’ai un peu titillé notre ministre de la culture, Abdoul Karim Sango en son temps, bref. Encore, de retour en mission au nord, on a décidé de célébrer fois-ci, l’union, les mariés parce que, mon staff à chaque fois me fatiguait pour ça surtout lors des invitations dans les mariages. Voilà un peu, le parcours de SAGA DEN et d’où est venue le clip Danser pour les mariés ».
M.B : Quelle appréciation faites-vous du monde artistique burkinabè ?
SAGA DEN (SD) : « Déjà il faut noter que les choses évoluent dans le bon sens avec l’actuelle génération sur le volet qualité des clips, chansons et j’en passe. Mais notre véritable problème, on a du mal à se faire une identité musicale a l’image du zouglou, coupé-décalé en Côte-d’Ivoire, le Nadja au Nigéria, le Manding au Mali, Sénégal etc. On ne fait que du copié collé et c’est compliqué. Tout le monde se cherche et c’est compliqué. Mais avec la nouvelle génération en appuie avec Alif Naaba, Dez-altino, Bill Aka-cora, Floby, on sent de la matière, rien à envier aux autres. Seulement il faut que nos autorités, nos fans et acteurs culturels continus à nous soutenir dans cet élan ».
M.B : SAGA DEN, le problème d’identité de la musique burkinabè n’est-il pas lié aussi à la qualité des arrangeurs, sur ce plan est ce que vous avez de la matière ?
SAGA DEN (SD) : « Il y a de la matière, nos arrangeurs sont hyper bon la preuve, beaucoup tels IBA-one, Magique Système quitte à l’extérieur pour venir travailler souvent avec eux. Notre véritable problème est que nos financiers n’aiment pas investir dans la musique, alors que c’est une entreprise si tu investi, tu vas forcement récolté. Nos mélomanes eux même sont victimes, puis ce que depuis longtemps on n’a fait que consommer la musique de l’extérieur. Les mélomanes burkinabè dorment sur des pages Ivoiriennes et autres et quand-il s’agit maintenant de leurs anniversaires, ils vous demanderont, vous chanteurs de faire un aca pela pour un joyeux anniversaire. Mais lorsque tu publies un clip, tu ne les verras jamais le partagé. Alors qu’un artiste seul son public locale peut le faire grandir. Coté autorité, ce qui est fait est bien, mais ce n’est pas arrivé. Nous demandons nos fans, ceux qui croient à nous de nous soutenir, partager nos œuvres aussi je demande aux animateurs et monde du Show-biz de nous comprendre, car c’est notre nation qui gagne ! ».
MB : Vos avis sur la prestation du Bureau Burkinabè du Droit d’Auteur (BBDA) ?
SAGA DEN (SD) : « Comparativement aux autres pays, ce que fait le BBDA est bon. Les rémunérations ça va sauf que ce n’est pas des rémunérations sur lesquelles peut se baser une carrière, faire un clip ou sa promotion, mais ça va et c’est encourageant ».
M.B : Qui est l’icône musicale de SAGA DEN ?
SAGA DEN (SD) : « Alif Naaba, Bill Aka-kora, Smarty, des doyens auxquels je veux ressembler de par leur talent artistique et même social envers la crème montante, qui n’hésitent pas avec l’encouragement. Alif partage beaucoup les clips de nous les jeunes et c’est extraordinaire j’invite les autres doyens a emboité ses pas. Comme dernier message SAGA DEN prépare un nouvel Album, mais j’invite déjà mes fans à partager le clip Chanté pour les mariés. »
SAGA DEN est aujourd’hui auteur d’un album et de plusieurs singles et featuring parallèle consommés en vogue au Burkina Faso tout comme à l’extérieur. L’on peut citer entre autres, Rama, Di-ssa jonguo (dansons le jonguo en langue française), Tan-Soua qui a été même imposé au tremplin des futurs stars (le Faso-Académie). Pour marquer son grand retour sur scène, l’artiste a décidé de concocter quelque chose pour célébrer l’union, comme il là toujours prôné dans la plupart de ses chansons. Allez-y donc sur sa page YouTube, pour découvrir son nouveau clip de la chanson : Danser pour les mariés.
Interview réalisée par MB pour Globinfos.net