Situé dans la région du Centre-Nord du Burkina Faso, le barrage de Zéguédéguin dans la province du Namentenga, était jusque là, en agonie, mais refusait de cédé.
Malheureusement, suite aux récentes pluies diluviennes, le vieux édifice, a fini par céder le dimanche 15 août 2021, car il n’en peut plus
Avec pour chef-lieu Boulsa, il faut noté, que la rupture de ce barrage isole désormais les 8 communes que compte le Namentenga.
Pour accéder à ces communes du Nord, il faut désormais passer par la ville de Kaya, dans le SANMATENGA.
Un sinistre qui a pourtant était pressenti, le vendredi 16 juillet 2021, lors de la visite d’une délégation guidée, par la Directrice générale des infrastructures hydrauliques Seïmata OUBIAN qui avaient invité la population à la prudence au vu de l’état de dégradation avancée de l’ouvrage.
«Le lac du barrage de Zéguédeghin est un ouvrage réalisé en 1987 par l’ONBA avec une capacité de 8 673 000m3. C’est un barrage routier que les populations empruntent pour rallier entre autres Tougouri. Il a un déversoir latéral d’environ 30m de long. La digue, longue de 823 m est totalement envahie par des arbres et des arbustes, des dépressions ont été observées également sur la crête de la digue, du fait du trafic sur la digue.
La cuvette du lac est envasée de plus de 60%, ce qui a pour conséquence la diminution du volume d’eau.
Quant au déversoir, 5 plots ont été enlevés de part et d’autre en amont comme en aval occasionnant une fuite importante d’eau. Le remblai du déversoir endommagé est devenu friable. Ce qui ressort de ces constats est que le barrage risque de céder pendant la saison pluvieuses si des crues plus importantes sont enregistrées », avait indiqué Madame OUBIAN.
Ainsi, deux solutions étaient envisagées par le ministère de l’Eau pour régler la solution. « Si on a la chance que l’eau se retire, nous proposons des travaux de protection du déversoir, mais cette solution sera difficile à mettre en oeuvre avec l’installation de la saison pluvieuse. De plus, la digue est envahie par des arbres et arbustes, ce qui ne permet pas de faire un bon jugement sur sa tenue physique. La deuxième solution et qui sera durable, est la réhabilitation totale du barrage à partir d’une étude complète. Cette étude va nous permettre de le réhabiliter en 2022 », a fait savoir la Directrice générale . Avec cette nouvelle donne, il est fort probable que la deuxième solution soit celle envisagée…En attendant la réhabilitation de ce barrage, les populations de la localité sont dans l’incertitude, car coupées du reste de la province.