Délocalisation de l’ambassade de France au Burkina : La CNAVC se mobilis
Déterminés à obtenir la délocalisation de l’ambassade de France actuellement située à proximité de la Présidence du Faso à Koulouba, les leaders de la Coordination Nationale de la Veille Citoyenne (C.N.A.V.C) annoncent vouloir assumer leurs responsabilités après l’expiration du délai d’un mois qu’ils avaient donné à cette institution diplomatique. Cette fois-ci, ils promettent de descendre dans la rue.
Pour rappel, lors de leurs récentes manifestations les 5, 7 et 11 juin 2024, les membres de la CNAVC avaient exigé la rélocalisation de l’ambassade de France à un autre emplacement, loin de la présidence du Faso, dans un délai d’un mois.
À l’issue de ce délai, les leaders de la CNAVC ont tenu une conférence de presse ce jeudi 27 juin 2024 à Ouagadougou, pour réaffirmer leur détermination à obtenir ce déménagement.
De plus, ils invitent les Burkinabè à protester de nouveau devant l’ambassade de France à Ouagadougou ce vendredi 28 juin 2024.
« Aucune mesure des autorités françaises ne témoigne de la considération de nos réelles préoccupations. Nous en appelons donc à la communauté nationale et internationale. Nous sommes prêts à assumer toutes les conséquences. L’ambassade de France doit être libérée et servir de local pour nos Volontaires pour la Défense de la Patrie (VDP). Nous devons prendre nos responsabilités devant l’histoire. C’est pourquoi nous invitons tous les Burkinabè à se mobiliser pour libérer notre pays des impérialistes. Nous n’avons pas besoin d’une quelconque autorisation des autorités compétentes pour ce sit-in, car c’est le pouvoir du peuple, et le peuple veut se battre pour sa libération », a déclaré Ibrahim Kaboré, porte-parole de la C.N.A.V.C.
Les conférenciers ont également profité de cette occasion pour remercier les Burkinabè pour leur engagement et leur forte mobilisation lors de l’accueil du président Assimi Goïta et de sa délégation de la république du Mali, ainsi que pour les activités qui ont eu lieu le 25 juin dernier lors de sa visite à Ouagadougou.
S. Alain Tiendrébeogo