Au Burkina Faso pour 100.000 naissances, 330 femmes y perdent la vie. Une situation qui met en nu l’importance de la santé maternelle et infantile dans l’atteinte des ODD, pour un pays où la population est à 52% féminine. Mais, lorsqu’on est convaincu de la bonne qualité des services dans un centre de santé, ceci est un motif important pour y retourner ou pour conseiller ce centre à d’autres personnes qui sont dans le besoin de services de PF. premier témoignage. «Si je part dans un centre de santé et on m’a bien traité ça va m’influencer la prochaine fois, je pars et à tout temps. Même si quelqu’un vient me demander je vais lui dire de partir là-bas. Je vais même invité mes amis à partir dans ce centre de santé car leur travail est bien fait.». Constat et témoignage d’une jeune femme (24-25 an) célibataire utilisatrice du FGD parmi tant d’autres aux enquêteurs de l’ISSP lors de la recherche recommandée projet Performance Monitoring for Action (PMA) Burkina inscrivant dans le cadre du Round 9, phase 3 de la plateforme de recherche PMA réalisées entre décembre 2021 à février 2022 sur tout l’étendue du territoire national.
Ce sont donc des pratiques devenues récurrentes dans les structures sanitaires burkinabé vis-à-vis des ayants droit des méthodes contraceptives auxquelles s’ajoutent de multiples pesanteurs socio-culturelles, religieuses, l’insuffisance ou l’absence souvent de centres pour l’administration des dites méthodes dans certains milieux rurales qui piétinent jusque là, le taux d’adhésion national des contraceptives à 32% au Burkina Faso et plombe les multiples efforts fournis par les acteurs en ce sens. Comment sauter les verrous de ces pesanteurs et vulgariser ces méthodes a même d’amener les populations a se l’approprier au mieux ? Voilà entre autres des interrogations qui ont siccité d’énormes recommandations au cours d’un Atelier National de dissémination des résultats de recherche du Round 9, phase 3 de la plateforme de recherche PMA tenu, ce mercredi 20 juillet 2022 à l’ISSP(Université Joseph Ki-zerbo/Ouagadougou).
Inscrivant dans le cadre du projet Performance Monitoring for Action (PMA) Burkina, cet présent atelier a eut pour thème : «Couverture santé universelle », placé sous la présidence de la secrétaire Générale du ministère de la santé et l’hygiène publique, Estelle Dabiré appuyé par le représentant du directeur pays de Jhpiego un des PTF, le Directeur de l’Institut Supérieur des Sciences de la Population( ISSP), chercheurs, acteurs de la chaîne santé population, dont l’association des journalistes Communicateurs Développement et Population (AJCPD).
Et selon Dr Georges GUIELLA l’investigateur principal de ces recherches et y référant, il y a beaucoup de progrès en matière d’appropriation des méthodes contraceptives au Burkina Faso, mais rien n’est définitivement acquis. Il fait également noter que les adolescents sont deux fois moins informés par les prestataires sur ces méthodes. Cela du à la stigmatisation qu’ont les prestataires de ces services vis-à-vis des plus jeunes ayant droit. C’est d’ailleurs pointé du doigt dans les résultats des recherches livrées. C’est pourquoi les échanges à l’issue de cet atelier de dissémination se sont penché autours des recommandations dans l’objectif de lever ces goulots d’étranglement mettant en mal la mise en œuvre effective de ces méthodes.
Par mis ces recommandations, «l’on peut noté d’abord au niveau de la demande la levée de l’obstacle lié à la faible demande de services en SRAJ y compris la PF qui aux sites des acteurs, notamment au niveau du faible taux de l’offre. Cela passe par des programmes visant à changer les normes sociales y compris les attitudes personnelles des adolescents en développant des stratégies novatrices portées sur le long terme et visant l’implication des hommes en tant que partenaires et acteurs de changement afin de favoriser le soutien à la femme et surtout aux adolescents dans l’adoption d’une méthode de PF et de changement des normes sociales», a parcouru le Dr GUIELLA et son équipe. Aussi l’adoption des approches communicationnelles à même de combattre les perceptions négatives vis-à-vis de la PF chez les adolescents eux mêmes, la formation des prestataires et la clarification des textes y référant ont été par mis tant d’autres doléances soumis par les participants de cet atelier au présidium, pour qui de droit.
«Bien qu’on soit satisfait d’avoir des données, on est pas satisfait de l’atteinte des indicateurs. Il y a toujours beaucoup d’efforts a faire en matière de santé de reproduction. Et on essaie de voir comment on avance et quels efforts supplémentaire faire a l’analyse des données pour qu’au prochaines enquêtes, on ait des résultats meilleures en termes d’atteinte des indicateurs notamment en matière de la planification et santé maternelle et infantile », a rassuré la secrétaire Générale du ministère de la santé et l’hygiène publique.
✍️M.B