Dans le cadre de ses activités de commémoratives du 13 décembre 2022 marquant la 24e année de l’assassinat du journaliste Norbert Zongo, le CODMPP et le CCVC ont organisé ce jour mardi 13 décembre 2022 à Ouagadougou un Grand Panel sous le thème : « La contribution du mouvement démocratique à la lutte du peuple Burkinabé contre l’impunité et pour l’élargissement des libertés démocratiques dans le contexte de guerre civile réactionnaire ».
Cadre d’échange pour des anciens camarades de luttes de faire la rétrospective d’une époque de gouvernance émaillées d’assassinats, d’injustice et d’oppression sur les libertés publiques face à de déterminants défendeurs des libertés.
Ainsi, selon Sibiri Eric KAM, membre de l’ancienne commission indépendante dans l’affaire Norbert Zongo et 1er pénaliste du jour, les deux assassinats dont celui de l’étudiant Dabo Boukary et du journaliste d’investigation Norbert Zongo sont des cas emblématiques qui montrent comment le refus d’appliquer les règles juridiques a atteint son paroxysme, au pays des Hommes intègres.
« Après la demande du pardon du président Blaise Compaoré, chef de l’Etat d’alors au peuple burkinabé en son nom et au nom de son gouvernement en 2002, les crimes ne se sont pas arrêté…», a-t-il déclaré. Pour M. KAM, les adeptes de la réconciliation ne sont pas différents de ceux-là mêmes qui ont commis ces crimes. «Si vous remarquez, ces derniers ont tous d’une manière à l’autre participé à la gestion et à ces crimes dans ce pays…» , a-t-il ajouté.
Que serait donc devenu le Burkina Faso sans le collectif s’est-il interrogé celui-là même pour qui, le collectif d’alors répondait aux besoins des populations de l’époque ce, jusqu’à nos jours. Au bout, le pénaliste parlera de l’acquisition des libertés comme celles des presses, d’expression, la liberté de création de mouvement et de protestation, la transformation de certaines zones dites rouges de la capitale en de zones blanches et autres arrachées par le collectif.
Le deuxième pénaliste, Sagado Nakanabo s’est plus tôt attablé sur les multiples crimes de tous genres commis par les mêmes auteurs toujours en cavale et impunis.
En se sens, le panéliste évoque 236 crimes de sang commis de l’époque à nos jours, au pays des Hommes intègres. À cela s’ajoutent, des crimes économiques comme les questions de détournement de milliers de parcelles à Ouagadougou, affaire Ousmane Guiro, infrastructures mal réalisées, bref. «Certe la lutte du collectif a porté fruits, elle doit demeuré et en produire encore plus… » ont fondé les panélistes du jours.
Ces échanges se sont déroulés en présence de Mme l’épouse veuve de feu Norbert Zongo et de fervents défenseurs des libertés burkinabè
✍️Mahomed. B