09 Officiers pour l’administration : la 1re cuvée made in Burkina Faso
Sous l’égide de l’état-major des armées du Burkina Faso, s’est déroulée une cérémonie de remise d’attestations de fin de formation de stage d’application pour des Officiers d’administration (1re promotion), ce jeudi 30 mai 2024 à l’ISLO sise au camp Guillaume de Ouagadougou.
Prête pour servir la nation vias l’administration militaire, la 1re cuvée des officiers d’administration made in Burkina Faso est forte de 9 officiers, tous issus de l’AMGN de Manon et de deux (02) origines : officiers d’active et officiers issus des rangs. Elle compte en son sein un personnel féminin dont la moyenne d’âge est de 34 ans et le niveau moyen est la licence selon le Directeur des cours d’application des officiers d’administration, Lieutenant Fabé Adama TRAORE dans sa prise de parole à la cérémonie de sortie officielle, ce jeudi 30 mai à l’ISLO à Ouagadougou en présence du Ministre d’Etat, ministre de la Défense et des Anciens Combattants, Kassoum Coulibaly en compagnie de la hiérarchie militaire.
Et c’est le président de la promotion, le Lieutenant Lassané Sawadgo et ses camarades se réjouissent en premier lieu pour cette étape de franchie dans leur carrière professionnelle. « C’est un honneur et un privilège pour moi, de prendre la parole en ce jour mémorable du 30 mai 2024 au nom de la 1re promotion du cours d’application en administration. Cette journée restera à jamais gravée dans nos mémoires, car elle marque le dénouement d’une phase importante de nos vies et ouvre une nouvelle page de nos carrières respectives », a-t-il déclaré.
Première du genre au pays des hommes intègres, c’est au tour du Directeur des cours d’application des officiers d’administration, Lieutenant Fabé Adama TRAORE de révéler que cette promotion a effectué sa rentrée solennelle dans cette même salle le 04 décembre 2023. Le stage a duré 06 mois, période pendant laquelle des cours théoriques et pratiques ont été dispensés par des instructeurs très chevronnés militaires et civils.
Tous les domaines de l’administration militaire ont été passés en revue lors de la formation de ces impétrants. « Cinq (05) modules ont été enseignés à savoir : administration et GRH, rémunérations et droits individuels, la gestion comptable et financière, les procédures publiques et l’EPMS. Un volume horaire total de 850 H de cours effectif a été dispensé. Des évaluations ont ponctué chaque module : un examen final oral a permis à un jury d’évaluer le stage.» , a cité le Directeur.
Appuyé par le Lieutenant-colonel Ahmed Triandé, directeur central de l’intendance militaire, celui-ci a laissé entendre que l’organisation de ces cours et formations sur place au pays des hommes était une nécessité. « Premier du genre, les stagiaires ont également effectué des visites d’infrastructures et d’entreprises. Je voudrais saisir cette occasion à moi offerte pour dire un grand merci à la Direction Générale des Douanes, la Direction Générale des Impôts, l’École Nationale des régies Financières, pour des conférences bien à propos, les sociétés DAFANI SA et BABALI à Orodara, FILSAH à Bobo-Dioulasso pour avoir permis aux impétrants de découvrir le management d’entreprises privées. Nous espérons compter sur vous les prochaines éditions.» , a-t-il parcouru accompagné de cette phrase aux impétrants « Le diplôme que vous allez recevoir ne vaut, que ce que vaut son détenteur».
Dans cette cérémonie, le Chef d’Etat major général des armées (CEMGA) Adjoint représentant le chef d’Etat-major des armées, Col Moussa Diallo entre félicitations et reconnaissance des efforts, promet des réponses à quelques doléances institutionnelles formulées par le corps formateur.
Pour lui, il faut d’ores et déjà féliciter la DCIM pour cette initiative d’organiser ce premier cours d’application des officiers d’administration ici à Ouagadougou, qui permet de former des officiers selon nos réalités.
« Mes félicitations s’adressent également à tout le corps enseignant pour le sacrifice consenti. Je voudrais aussi saisir cette occasion pour dire un grand merci aux intervenants extérieurs notamment l’École Nationale des Régies Financières, la Direction Générale des Douanes et la Direction Générale des Impôts pour les interventions bien à propos qui ont permis de raffermir les connaissances des impétrants.
Revenant à vos doléances, je dirai que bonne note est prise. L’organisation de stages en interne entre en droite ligne de la vision du chef suprême des Forces Armées Nationales en ce sens qu’ils s’appuient surtout sur nos réalités. Je puis donc vous rassurer de ma disponibilité à vous accompagner pour la pérennité de ces stages et pourquoi pas, envisager l’organisation d’autres, de niveau supérieur. J’exhorte d’ailleurs les autres services à emboîter le pas au service de l’intendance militaire afin de réduire notre dépendance vis à vis de l’extérieur. M’adressant à la 1re cuvée des officiers d’administration « made in Burkina Faso », je vous présente mes vives félicitations pour les résultats obtenus. Vous devez être fiers d’avoir été formés ici au pays, et rassurez-vous, la qualité de la formation reçue n’est nullement au rabais. Je me réjouis de savoir que vous bouterez d’ores et déjà paresse, cupidité et goût du gain facile. C’est d’ailleurs un impératif par ces temps où les rares ressources doivent être gérées avec la plus grande parcimonie. Je sais compter sur vous afin de jouer le rôle qui est votre dans cette lutte de reconquête du territoire.» , dixit le Col Moussa Diallo.
Ces propos corroborent avec celles du Ministre d’Etat, ministre de la Défense et des Anciens Combattants, Kassoum Coulibaly signifiant clairement, que cette formation cadre avec les actuelles réalités du pays des hommes intègres ou le nombre en besoins de formation s’accroît avec ces colères de difficultés quand-il s’agit de l’extérieur. Aux initiateurs, encadreurs et soutiens, il s’est dit reconnaissances et en félicite.
Korabounga Agourabou est le Major de cette première promotion des Officiers d’administration. Il a pour maître-mot, fierté et remerciements de la hiérarchie pour avoir pris l’initiative d’organiser ce test sur place au Burkina pour lequel jadis, il fallait se déplacer en France, au Maroc, Mali, la Tunisie…
A noter que cette cérémonie de sortie officielle s’est achevée par une séance de remise d’attestations aux impétrants.
Mamourou BENAO ✍️