Le Syndicat National des Travailleurs de L’agriculture a rendu publique ce samedi 3 juillet les conclusions des deux jours de travaux inscrivant dans la ténue de son 8e conseil syndical débuté, hier juillet 2021à Ouagadougou.
Motions, dénonciation et recommandation étaient les maîtres mots de cette rencontre.
«Par la présente déclaration, le Bureau National du Syndicat National des travailleurs de l’Agriculture prend à témoin l’opinion nationale et internationale sur la gestion inquiétante et improductive du département de l’agriculture: Notre agriculture est en souffrance….Après 33 ans de gestion dont 27 ans avec le congrès pour la démocratie et le progrès(CDP), les burkinabè ont assisté à un accaparement des terres agricoles au profit des sociétés immobilières dont-ils sont les véritables actionnaires, à une incapacité à satisfaire les besoins en intrants agricoles des producteurs, une dégradation accentuée des terres agricoles, une baisse des rendements agricoles et une paupérisation grandissante de populations rurales. Tous ces constats regrettables et fâcheux sont les conséquences d’un manque de vision et d’une gestion ministérielle qui minimise les avis des techniciens mais , priorise une volonté politique abusive. Cette situation déplorable et révoltante au sein de notre ministère ne date pas d’aujourd’hui mais elle s’accentue avec l’arrivée du ministre Salifou Ouédraogo. M. Salifou Ouédraogo, n’est pas l’homme qu’il faut à la tête du ministère de l’agriculture..».
C’est du reste la déclaration du Syndicat national des travailleurs de L’agriculture(SYNATRAG), livré aux Hommes de médias par son SG, Richard Der Somé, ce samedi 03 juillet 2021, à l’issue des travaux de son 8e conseil, tenu, les 2 et 3 juillet 2021 à Ouagadougou.
Les leaders du SYNATRAG ont à cette occasion affiché des accusations à l’endroit de leur ministre de tutelle. Gestion chaotique dudit département, nominations inadéquates à la complaisance en contraste avec les critères de compétence et la morale, du ministère de l’agriculture, et la souffrance d’agents affectés pour des activités de vulgarisation par absence de moyens convenables ont été entre autres le maître mot des accusations affligé par le SG Der Somé et ses camarades, au ministre Salifou Ouédraogo.
«C’est donc l’occasion pour nous d’inviter les travailleurs a affronter les actions d’intimidation des supérieurs et à s’engager fermement dans la lutte pour une amélioration des conditions de vie et de travail des travailleurs du ministère et pour l’épanouissement du monde rural. Pour ce faire le SYNATRAG appelle à une rupture d’avec les comportements dégradants car tant que nous continuerons, les autorités auront toujours le même comportement » », a lancé le SG du SYNATRAG avant de faire part aux journalistes, certaines pratiques du gouvernement condamnées par l’unité Syndicale des agriculteurs.
Ce sont de parts et d’autres l’inefficacité du gouvernement MPP face aux besoins alimentaires et nutritionnels des burkinabé, la politisation de l’administration générale par le pouvoir MPP et alliés, son tâtonnement dans la gestion des questions agricoles et du ministère de l’agriculture, qui sont décriés par les conférenciers du SYNATRAG.
En somme ce sont des problèmes cruciaux en face desquels les agriculteurs burkinabé par la voix de leur syndicat condamnent, réclament des états généraux du secteur agricole, partant de là invitent les agents du ministère à combattre également les nominations politiciennes de complaisance dans les services et à se mobiliser pour faire valoriser le corps de métier de l’agriculture au Burkina Faso.
Outre, ce conseil qui a connue le soutien de Bssolma Bazié SG de la CGTB, a également été un cadre saisi par les pensionnaires du SYNATRAG de rendre Hommage à leurs devanciers, tout en invitant ses membres actuels à plus d’abnégation dans la lutte Syndicale.
«Motion sur la mobilisation financière, considérant les difficultés de mobilisation, financière, le conseil invite ses militants à mieux s’investir dans le finance et autre mobilisation de finance syndical gage d’indépendance pour le mouvement syndical», ont-ils affiché comme motions parmi lesquelles certains volets comme l’insécurité n’a pas été occulté.
A.B